La République démocratique du Congo vient de bénéficier de 475 millions de dollars américains, financement additionnel de la Banque mondiale au projet de Stabilisation et de renforcement de la paix dans les provinces de l’Est du pays (STEP). L’accord a été signé, mardi 2 juin 2020, entre le ministre congolais des finances, Sele Yalaghuli, et le Directeur des opérations de la Banque mondiale, Jean-Christophe Carret.
Selon le Directeur des opérations de la Banque mondiale, ce financement pourra venir en aide aux communautés touchées par des déplacements internes dans l’Est du pays.
« Ce financement additionnel est la preuve que le projet originel à bien fonctionné. Parce qu’on ne fait pas de financement additionnel sur des projets qui ne sont pas performants. C’est un financement qui va aller en appui aux communautés qui ont été touchées par des déplacements internes et aux communautés qui accueillent les déplacés », a indiqué Jean-Cristophe Carret.
Cet ajout au financement initial de 129 millions de dollars pourra couvrir également les provinces du Nord-Ubangi et du Kasaï dans la mise en place de la gratuité de l’éducation, principalement dans la construction de nouvelles salles de classes dans des écoles pour faire face à l’afflux des nouveaux élèves grâce à la mesure de gratuité. Une partie devra être affectée aussi dans la lutte contre la pandémie du coronavirus auquel le pays fait face actuellement.
Pour le gouvernement congolais, ce financement devra bénéficier aussi aux déplacés internes du Kasaï.
« Même si le projet s’intitule Est, ce deuxième financement va couvrir également une partie de l’ouest dont le Nord-Ubangi et une partie du centre : le Kasai, pour venir en appui aux déplacés internes suite au phénomène de Kamuina Nsapu. Nous allons soumettre (l’accord) aux diligences nécessaires afin que les populations en bénéficient dans les meilleurs délais », a déclaré le ministre Sele Yalaghuli.
Les provinces de l’Est et celles du Nord-Ubangi et du Kasaï ont été touchées par des crises liées aux conflits armés. Elles ont enregistré des pertes en vies humaines et matériels avec des déplacements massifs des populations.
Gisèle Kabika