Copie pour information à :
* Mes très chers compatriotes
* Tous les membres du gouvernement
* Tous les Honorables députés et sénateurs
à Kinshasa.
Monsieur le Président,
Je suis profondément préoccupé par la venue chez nous, en pleine guerre, en plein deuil, d’une mission parlementaire américaine chargée d’échanger avec les autorités politiques, dont les parlementaires, en vue de favoriser une solution de la crise congolaise qui soit, pour nos deux pays, équitable, efficace et raisonnablement rapide.
En effet, la RDC est agressée depuis bientôt 30 ans, par le réseau criminel du Président rwandais Paul Kagame, un nobelisé génocidaire, avec ses ramifications mondiales, parmi lesquelles les États-Unis et l’Union européenne.
Au-delà de l’affreux bilan de +/- 30 millions de morts, déplacés et personnes violées, l’holocauste subi en RDC est un sujet tabou par la volonté de l’agresseur multiforme. Tandis que les rares opinions, voix et publications qui osent l’évoquer, sont sauvagement censurées, jusqu’en RDC, pays martyr, en ce qui concerne mes dix ouvrages, et leurs auteurs poussés à l’exil, persécutés, menacés de mort, en captivité dans les camps de concentration des temps anciens.
Monsieur le Président,
Le Président de l’Assemblée nationale a rappelé avec juste raison, aux membres de la délégation américaine, qu’aucune solution pacifique et durable n’est envisageable aussi longtemps que les troupes rwandaises et ougandaises seront présentes sur le territoire congolais.
En revanche, il est revenu sur la rengaine des résignés, vieille de 27 ans, notamment la prise des sanctions par le Conseil de sécurité des Nations Unies contre le Rwanda et l’Ouganda, combinée avec le retrait desdites troupes du territoire congolais, dans l’espoir de convaincre cette fois-ci les États-Unis et la communauté internationale, d’une part, et solliciter leur implication effective pour changer la donne en faveur de la paix en RDC par la voie des négociations, d’autre part.
L’expérience de 30 ans de dialogue permet à la RDC, non seulement de mettre en parallèle les exigences du Président de l’Assemblée nationale avec la volonté et l’extrême souffrance de la population, mais aussi et surtout de tenir compte du fait que cette population tant meurtrie qui a perdu toute confiance en son traditionnel partenaire américain, ne peut à ce stade que concéder un caractère urgent aux dites exigences.
De ce fait, la fin de la guerre ne s’imposera comme solution qu’à condition que, d’ici la fin du mois de juillet en cours, se concrétise l’implication des États-Unis & alliés, et se réalisent les vœux de la RDC qui, hélas, se sont avérés pieux pendant plus de 25 ans.
Monsieur le Président,
Dans le cas contraire, le Peuple congolais en colère, engagé à ne plus jamais chercher à résoudre son problème en comptant sur le même partenaire qui l’a créé de toutes pièces, se prendra en charge pour vous accompagner vers la finalisation et l’exécution de l’Accord militaire Russie-RDC. Et sinon, il recoura au pouvoir qui lui est constitutionnellement dévolu pour qu’un coriace jeune officier militaire congolais de père et de mère prenne le pouvoir afin de sauver le pays menacé de toutes parts.
Monsieur le Président,
De ce qui précède, je me permets de rappeler à votre Excellence, que le nouveau contexte géopolitique permet à la RDC de se doter d’un partenariat géostratégique conséquent, qui réponde dans l’immédiat au besoin de la survie, la paix, ainsi que la souveraineté et l’intégrité de son territoire.
À cet effet, je ne cesse de répéter que vous constituez pour le moment “le moindre mal” disposé et capable de sauver les meubles, et que le nom du vénéré Étienne Tshisekedi wa Mulumba que vous portez, comme le pur sang congolais qui coule dans vos veines, interdit formellement de trahir la RDC et vos compatriotes en persévérant dans l’illusion du pouvoir, les visites et négociations diplomatiques avec un ennemi dont le plan diabolique demeure le même, à savoir :
1. La sempiternelle complaisance à l’égard du Rwanda.
2. L’intensification des combats et des actes terroristes.
3. L’occupation des villages et grandes villes du Kivu.
4. Le discrédit et l’assassinat de votre propre Excellence.
5. Le retour au pouvoir de Kazemberere Kanambe Hyppolite alias Joseph Kabila.
6. La balkanisation du pays.
Monsieur le Président,
Le Peuple congolais et son Dieu vous regardent.
Vous n’avez d’autre choix que d’empêcher par tous les moyens la réalisation d’un tel projet macabre et, en cas d’empêchement, confier la charge suprême à un jeune officier militaire congolais de père et de mère pour sauver la Patrie.
Sentiments hautement patriotiques.