En fin connaisseur de l’arène politique zaïro-congolaise, comme des nombreux sous-hommes et autres flibustiers qui la composent, j’alertais encore en démontrant, par mes publications de 7 et 16 avril 2020, que l’affreuse coalition FCC-CACH, une véritable malédiction pour la Nation, n’avait aucune chance de survivre, à l’image de l’enfant biblique né d’un adultère.
Dans la mesure où la stratégie participative du chaos qui se poursuit allègrement au Congo, a toujours été, est et sera l’œuvre du maudit système mondial, bâti sur la « sorcellerie capitaliste », aujourd’hui affaibli et en perdition, la relance exclusive du dossier judiciaire relatif au programme présidentiel des travaux d’urgence de 100 jours a permis aux grands décideurs du monde, « congophobes »patentés, de mieux opposer les uns aux autres en vue de casser la minable coalition inopérante dans l’unique but de créer le désordre dans le pays.
Les divulgations fracassantes de David Blattner, Samih Jammal et Thierry Taeymans, ont ainsi facilité la tâche aux géniteurs de la « crasse » politique congolaise d’inciter non seulement « Joseph Kabila » à utiliser « ses » hauts magistrats pour provoquer des séismes, mais aussi in fine le Directeur de cabinet du chef de l’Etat, Vital Kamerhe, à coopérer avec la justice en disant toute la vérité sur les détournements de fonds lui imputés individuellement.
Je précisais que les péripéties du dossier de 15 millions $ issus de la décote (15 %) sur le remboursement du manque à gagner des opérateurs pétroliers, contenant les preuves irréfutables des malversations, des compromissions et autres scandales financiers au sommet de l’Etat, y compris le président de la République, ouvriront une nouvelle page de l’histoire au passif de la médiocre élite interne.
A cette allure, contrairement aux illusions des uns et des autres, le fusible Félix Tshisekedi dont le choix frauduleux au sommet de l’Etat a été dicté par les exigences du scénario en cours, est en train de sauter, tandis que le reste de son Udps qui a toujours embarrassé le fameux système implosera en emportant tout dans son effondrement.
Les superpuissances du Nord qui télécommandent le navire du chaos, auront alors réussi à mettre les uns contre les autres, les mêmes serviteurs volontaires, les mêmes crapules, de service, à imposer un nouvel épisode de turbulences politico-sécuritaires, et à faire leur coup d’Etat classique visant à conduire le pays à l’étape finale de la balkanisation, tel que tous les signaux au rouge l’indiquent nettement au vu des crimes qui continuent de se commettre dans l’Est, sous silence et en toute impunité.
Nous y sommes : la condamnation de Kamerhe est à mettre plutôt dans ce panier, car elle n’émane directement ni de « Joseph Kabila » ni de Félix Tshisekedi, tous deux bassement manipulés et donc impuissants, subissant sordidement les ordres « d’en haut ».
La crise est persistante. Au climat de méfiance totale entre les différentes composantes de la loge anti-Congo imposées à la tête du pays en péril de mort, s’ajoute la pluie de scandales de gestion qui, au nom d’un soi-disant Etat de droit, ont conduit le Directeur de cabinet seul en taule depuis bientôt quatre mois.
Les querelles de ménage entre Fcc et Cach ont suscité de nombreux commentaires, particulièrement dans les retombées de presse écrite, souvent puisés dans l’encre de la médiocrité, du sentimentalisme, du tribalisme, de l’inconscience et de l’irrationalité, pendant que le jeu de cache-cache auquel joue l’occupant multiforme a fini par livrer son secret.
Contrairement à la cacophonie de spéculations naïves véhiculées à diverses reprises par les médias, mes crédibles sources de tous les temps me chargent en cette date mémorable de génocide congolais du 2 août 2020, d’alerter au sujet de la série de visites pour le moins équivoques, rendues par les proches de l’imposteur « Joseph Kabila » au prisonnier Kamerhe à Makala.
En réalité, la condamnation de ce dernier en première instance a déclenché les hostilités sur fond de désordre et de clivage tel que prévu par les commanditaires du complot contre le Congo, tandis que la levée de l’État d’urgence sanitaire ouvre aussi la voie à la tenue du Congrès parlementaire pour permettre à la majorité mécanique du Fcc, rejointe par quelques nouveaux alliés issus de Lamuka (ô médiocrité quand tu les tiens), non seulement de destituer le président de la République Tshisekedi, mais aussi de blanchir le condamné Kamerhe par la justice. Au-delà des promesses déroutantes de nommer celui-ci par la suite Premier ministre dans le gouvernement à constituer sous l’intérim du président du sénat Thambwe Mwamba conformément à l’article 75 de la Constitution, et enfin le porter à la magistrature suprême en 2023, le plan prévoit des troubles qui conduiront à l’émiettement du pays en commençant par la proclamation de la République du Kivu.
Les différents visiteurs de marque à un Kamerhe hésitant jusque là, sont donc chargés de le convaincre de la nécessité, tant pour lui-même que pour la mythique paix au pays, de booster la crise institutionnelle en citant Félix Tshisekedi comme pierre angulaire des différents détournements lui reprochés injustement, d’où l’idée de faire venir un avocat français pour jouer pareil rôle.
En ce moment précis, le directeur de cabinet du chef de l’Etat sait qu’il est en prison pour avoir aussi rencontré à un mauvais moment une mauvaise personne, « l’ounonçant » Jamal accusé de blanchiment de capitaux -et financement du terrorisme- auquel les Américains sont hypersensibles.
Ainsi partagé entre la stratégie et les assurances liées à son propre sort, lui proposées par un « Joseph Kabila » et son Fcc déclinant, d’une part, et l’omniprésence et les méthodes drastiques du système néolibéral qui protège Félix Tshisekedi dans une certaine mesure, d’autre part, il est à craindre que Kamerhe se comporte à la prochaine audience en appel comme il a toujours vécu.
Voici pourquoi, ne pouvant lui rendre visite à mon tour, j’alerte davantage en joignant la copie de ma lettre de compassion du 24 juin dernier. Je réitère le même conseil sur l’unique cap pour le changement qui lui reste : Entre deux maux, choisir le moindre, celui de la repentance, de la droiture et de la loyauté.
Car, la suite des événements dans la confusion sera marquée par la réaction naturelle, non seulement du camp présidentiel qui n’hésitera pas à ouvrir la boîte de Pandore en cliquant sur le bouton « Joseph Kabila et consorts à la justice internationale »pour tant de crimes avérés, dans l’éventualité que le génocidaire cheval de Troie tutsi rwandais qui continue de bénéficier du soutien traditionnel de l’imprévisible Occident, lui en laisse le temps, mais aussi de tout un Peuple qui tient à sa libération et à son unité.
Du fait que les membres des élites congolaises dans leur cupidité légendaire, ne sauraient se montrer capables de parler d’une seule voix en vue d’empêcher ce coup d’Etat institutionnel ou militaire en perspective, qui instaurera un nouveau régime d’occupation, de pillage et d’émiettement du pays, je reconfirme que l’exécrable système mondial en panne, dans les cordes, qui pilote le navire du chaos au Congo, propose mais seul le Très-Haut, à travers ses frappes cosmiques si perceptibles, selon la volonté du Peuple congolais, décidera en définitive.
La victoire est toujours du Peuple et au Peuple, comme le mal n’a jamais fait des vainqueurs. Mais alors jamais.
Honorable Prosper NDUME Nzogu.