Le 4ème Cardinal congolais après Laurant Monsengo Pasinya, accuse l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principal parti au pouvoir au sommet de l’Etat en RD Congo, de faire une fixation contre l’Eglise et d’avoir tourné le dos aux valeurs qu’elle défendait lorsqu’il était dans l’opposition.
lors d’une interview accordée à Jeune Afrique, le Cardinal Fridolin Ambongo se dit de ne rien regretté , car le combat mené autrefois contre le régime de l’ancien président Joseph Kabila a été fait pour l’intérêt du peuple et non pour un quelconque parti politique.
“Je ne regrette rien. Nous avons agi comme pasteurs, pour l’intérêt de notre peuple. J’ajoute que nous n’avons pas mobilisé la rue pour les beaux yeux d’un parti, nous l’avons fait pour le bien de notre peuple, qui avait exprimé son ras-le-bol. Et si, aujourd’hui, le peuple se retrouve dans la même situation qu’autrefois, nous reprendrons le combat “, a déclaré le Cardinal Ambongo.
Il regrette le fait que ceux qui critiquent l’église catholique aujourd’hui sont ceux pour qu’ils avaient été accusés de soutenir à l’époque, faisant à l’allusion à sa lutte de 2016 pour que l’UDPS puisse prendre part au dialogue inclusif.
“Nous savons que toute prise de position de l’Église entraîne des critiques d’un camp ou de l’autre. Hier, on nous accusait de soutenir l’opposition en général, et l’UDPS en particulier. Ceux qui nous critiquent aujourd’hui sont ceux que nous avions été accusés de soutenir à l’époque. C’est malheureux, mais lorsque l’on est au pouvoir au Congo, on n’aime pas les voix discordantes “, a-t-il déploré.
Au cours de cet entretien, le représentant de l’église catholique a affirmé qu’il ne se sent pas en sécurité dans la capitale congolaise, faisant allusion aux attaques qui viendraient du parti au pouvoir, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), et dont l’Eglise catholique serait. victime.
Signalons que l’Eglise du Christ au Congo (ECC), regrette le rejet des valeurs républicaines .
Elle annonce avoir décidé aussi de sa rupture avec les 6 confessions religieuses ayant signé le procès-verbal de désignation du nouveau président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et d’un membre de la plénière.
Valentin Maheshe