Dans son entretien avec ces derniers, le garant de la Nation congolaise est notamment revenu sur l’agression dont est victime son pays, la République démocratique du Congo, de la part du Rwanda de Paul Kagame.
À ce sujet, Félix Tshisekedi a posé plusieurs conditions avant d’envisager de résoudre la crise avec le Rwanda par les voies diplomatiques.
” Enfin, quatrièmement : un règlement du conflit, par les voies diplomatiques pourrait être envisagé avec le Rwanda ; cependant, pas dans n’importe quelles conditions. En effet, aucun dialogue ne peut et ne pourra intervenir avec notre agresseur tant qu’il occupera, quelle qu’en soit l’étendue, une portion de notre territoire. Et tant que cette situation perdurera, les FARDC demeureront, quoi qu’il en coûte, commises à leur poursuite ; et ce, jusque dans leurs derniers retranchements. En d’autres termes, nous n’accepterons aucun compromis, quel qu’il soit, qui n’aurait d’autres objectifs que la sauvegarde de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de la stabilité de la République démocratique du Congo. Aucun compromis, qui aura pour effet de porter atteinte aux droits inaliénables du peuple congolais à la vie et à la pleine jouissance de ses richesses “, a-t-il prévenu.
Par ailleurs, Félix Tshisekedi estime qu’il est impératif aujourd’hui, par-delà le soutien considérable et la ferme condamnation de cette agression étayée par les rapports du Groupe des Experts des Nations Unies, que la Communauté des Nations passe à l’action.
” Je lance ainsi, un appel pressant aux instances onusiennes, à l’Union Africaine et aux organisations régionales pour que soient initiées des sanctions ciblées à l’encontre des responsables rwandais et ceux du mouvement terroriste du M23 qui s’adonnent à la violation de notre souveraineté. En l’absence de telles sanctions, conformément au droit international, le Rwanda et ses alliés persisteront dans leur défiance face à la stabilité internationale sans craindre de répercussions “, a-t-il indiqué.
A cette même occasion, le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi a rassuré que son pays demeurera un espace de coopération ouvert à tous les partenariats gagnant-gagnant, dans le strict respect des lois nationales et conforme à son nouveau projet de société .
Le président congolais Antoine Tshisekedi Tshilombo a une nouvelle fois rappelé les six engagements majeurs de son nouveau quinquennat, à savoir “plus d’emplois, plus de pouvoir d’achat, plus de sécurité pour tous, une économie plus diversifiée et plus compétitive, plus d’accès aux services de base et des services publics plus efficaces.”
Le président de la République a rassuré que la RDC restera un espace de coopération ouvert à des partenariats gagnant-gagnant, respectant mutuellement les lois nationales, conformément à son nouveau projet de société axé sur les six engagements.
“En ce début d’année, et au moment où le peuple congolais vient de me renouveler sa confiance, je tiens à rassurer tous nos partenaires, publics et privés, nationaux comme internationaux, de notre volonté à maintenir le niveau d’engagement, jusqu’ici enregistré, avec la Communauté internationale. En effet, la République Démocratique du Congo demeurera un espace de coopération ouvert à tous les partenariats gagnant-gagnant, dans le strict respect des lois nationales et conformément à mon nouveau projet de société”, a rassuré Félix Tshisekedi dans son discours de circonstance.
Par ailleurs, Félix Tshisekedi est revenu sur le contexte politique caractérisé, sur le continent, par la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernements, le recul des libertés fondamentales ainsi que la fragilité des institutions. À cette ombre, de belles et notables éclaircies maintiennent, toutefois, selon Félix Tshisekedi, l’horizon de la démocratie en Afrique, comme en témoignent les différents scrutins tenus sans heurts dans de nombreux États africains et pour lesquels il “félicite” les heureux vainqueurs.
“Nous notons avec satisfaction les avancées significatives du processus de réconciliation nationale qui prend cours en République du Tchad, sous notre facilitation, conformément aux résolutions de la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale. Au rang desdites avancées, il revient de relever l’adoption, par le peuple tchadien, d’une nouvelle Constitution qui doit aboutir à l’organisation prochaine d’élections générales ; c’est pourquoi nous les félicitons, et formulons le vœu que rien ne puisse plus surgir pour perturber la marche consensuelle, prise par cette nation, vers la consolidation de la paix au Tchad”, s’est félicité Félix Tshisekedi dans son intervention.
Et de poursuivre :
“Dans le même sens, la sagesse et le réalisme avec lesquels les Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale, « CEEAC » en sigle, ont géré la crise politique gabonaise forcent l’admiration et méritent les encouragements de la communauté internationale. Il est impérieux que les engagements pris par les dirigeants de la transition, la classe politique et la société civile soient respectés pour un atterrissage en douceur de la transition par des élections démocratiques en vue d’un retour réussi à la normalité républicaine et au régime constitutionnel démocratique.”
En outre, Félix Tshisekedi a exprimé sa satisfaction ainsi que celle de son Gouvernement en rapport avec le plan de désengagement complet, progressif, ordonné et responsable présenté, par la MONUSCO au Conseil de sécurité des Nations Unies, et adopté à l’unanimité, le 20 décembre dernier, en vue du retrait définitif du contingent onusien déployé en RDC son pays.
Signalons enfin que cette rencontre traditionnelle et annuelle avec les diplomates accrédités dans son pays, la République Démocratique du Congo, est la première de son second mandat.