Rentrée scolaire sur toute l’étendue du territoire national ce lundi 4 septembre.En plus des difficultés de nombreux parents à procurer des fournitures scolaires à leurs enfants, des problèmes plus graves minent l’année scolaire et l’enseignement depuis plusieurs années. La province du Nord-Kivu étant victime de l’insécurité causée par les groupes armés de la rébellion du M23 qui causent des déplacements internes massifs.
Rien que depuis le début de l’année 2023, 1,6 million de personnes ont été déplacées à cause des violences dans la partie Est de la RDC.
Par conséquent, plus de 2 000 écoles ont dû fermer en raison de l’insécurité et de l’accueil de personnes déplacées, ce qui empêche à plus de 800 000 enfants de poursuivre leur scolarité, ne jouissant donc pas de leur droit à l’éducation.
Pour ce faire, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et ses partenaires dans la province du Nord-Kivu ont dû aménager cette année, plus de 420 espaces d’apprentissage temporaires au profit de l’éducation des enfants déplacés. Mais cela ne suffit pas face à l’insécurité et la menace sanitaire.
« L’UNICEF plaide auprès des autorités pour que davantage de places soient disponibles pour les enfants déplacés. Les enfants qui ne vont pas à l’école ne manquent pas seulement d’apprendre, mais sont aussi plus exposés aux risques d’abus, de travail et de mariage des enfants », indique l’agence onusienne.
Dans d’autres provinces du pays, la rentrée scolaire se passe dans des conditions controversées. Face à des retards de paiement jugés “volontaires et exagérés” par le gouvernement central, le collectif des enseignants d’Irumu, en province de l’Ituri, a décidé d’entamer un mouvement de grève d’une durée indéterminée, mettant en suspens la reprise des cours dans la région.
Les enseignants de la province éducationnelle Maï-Ndombe 3, en colère, revendiquent le paiement de trois mois de salaire, faute de quoi, ils ont décidé de boycotter la rentrée scolaire. Il s’agit notamment des mois de juin, juillet et août 2023, non payés par la caritas qui en est chargée.
Quant au gouvernement, il tient à rassurer sur les mesures nécessaires pour une année apaisée et a fait appel aux parents d’élèves pour les envoyer à l’école. Lors de la 111e réunion du conseil des ministres, le premier ministre a salué, par ailleurs, des progrès réalisés depuis la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire.