Des tensions s’installent progressivement entre le CACH et le FCC après une rencontre interinstitutionnelle à la cité de l’Union africaine, lundi 18 mars, à Kinshasa. Les décisions prises fâchent les acteurs politiques du Front commun pour Congo (FCC) à la grande satisfaction des acteurs et militants du Cap pour le Changement (CACH), la coalition présidentielle. En effet, trois grandes décisions ont été prises à l’issue de ladite rencontre notamment le report des élections des gouverneurs, la suspension de l’installation du Sénat et l’ouverture des investigations sur les allégations de corruption des députés provinciaux par les candidats gouverneurs et sénateurs.
Dans un communiqué, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) rejette ces décisions estimant que la réunion interinstitutionnelle n’est qu’un cadre de concertation et, de ce fait, n’a aucun pouvoir décisionnel. Ce parti de Joseph Kabila appelle ses élus sénateurs à rejoindre l’hémicycle pour la validation de leur mandat.
Par contre, les décisions prises à cette rencontre sont saluées par les acteurs politiques du CACH. Réagissant sur son compte tweeter, le Secrétaire Général de l’Union pour la nation congolaise (UNC) estime l’on ne peut installer une institution issue de la corruption.
« Nul ne peut justifier la corruption ni soutenir l’installation d’une institution née de la corruption. La suspension de l’installation d’une telle institution est la moindre des choses », rétorque Jean-Baudouin.
Ce cadre du CACH en appelle jusqu’à l’annulation des élections si la corruption était vraie.
« Si jamais la corruption était avérée, l’annulation de ces élections s’imposerait », conclut-il.
Désormais, l’opinion se pose mille et une questions : allons-nous assister à l’annulation de ces scrutins ou à un couac entre le FCC et le CACH ? ou tout simplement les mesures prises le sont pour calmer la tension populaire ?
En rappel, après leur échec à la députation, la plupart des candidats du régime sortant sont pointés du doigt dans la corruption des députés provinciaux pour arracher des postes au sénat.
Jean-Marie M