Selon eux, ils ont longtemps supplié le gouvernement provincial de mener juste des travaux minimums sur cette route en remblayant afin de faciliter la circulation des engins roulants mais sans suite. Pour leur grande surprise, la province leur a toujours signalé que cette route est un apanage du gouvernement central étant Nationale.
Aujourd’hui, les conséquences sont légions sur cette route suite à son état d’être. Le transport devient de plus en plus difficile, pour quitter Bunyakiri jusqu’à Bukavu, un Camion chargé passe une semaine sur la route avec toutes les conséquences que subissent les Convoyeurs munis de leurs outils aratoires.
Selon un des habitants de Bunyakiri qui s’est livré à Kivuavenir ce week-end, les denrées alimentaires qui viennent de Bunyakiri pour la ville de Bukavu deviennent rare par le fait que le prix galope de temps en temps. C’est tel que l’huile de palme la meilleure fourniture de Bunyakiri dans la ville de Bukavu mais aussi sur l’ensemble du Sud-Kivu, pour ne pas parler des provinces voisines qui venait de prendre de l’ascenseur en prix. Un Bidon d’huile de 20litres qui coûtait 20000fc au lieu de production devient à 40000fc et à presque 50000fc dans la ville de Bukavu où il était vendu à 280000fc. Le panier de la ménagère à Bukavu comme à Bunyakiri reste beaucoup touché par la situation de cette route.
Notre source précise que les endroits qui sont en état de délabrement très avancé sur cette route sont ceux de Myowe à Kicanga, ici les marchandises sont transportées aux dos des femmes si pas à motos pour les parvenir où sont bloqués les véhicules car ils ne peuvent pas traverser l’endroit.
L’autre coin qui fait la honte de la RN3, c’est à Musisi. Dans tous ces endroits, ce sont des gros bourbiers qui accueillent les conducteurs venus de la ville de Bukavu, ou de Hombo vers le Nord-Kivu.
Le projet de Cent jours a été un grand espoir pour cette population afin de réhabiliter cette route. L’ayant longtemps attendu sans suite, la notabilité de Bunyakiri dont le chef Coutumier, la société civile et plusieurs autres représentations de la population viennent de se réunir ce Jeudi 26 Novembre 2020.
Au cours de cette réunion dont l’État de la RN3 était le point saillant, ils optent à l’unanimité pour la déviation de cette route sur une distance d’environ 20km, la quelle distance regorge le plus haut risque sur la route.
Pacifique Wetekayi Amos habitant le centre commercial de Bulambika qui livre ces informations à Kivuavenir a pris part à ces assises.
Celui-ci précise que la route sera déviée dans la chefferie de Buloho en groupement de Mubugu vers Kicanga en passant par Fumya, Bitale jusqu’à Bunyakiri dans le groupement de Kalima.
« Oui toute la province a d’énormes difficultés sur le plan infrastructures routières mais à Bunyakiri c’est pire. On dirait on est oublié par le gouvernement provincial que central. Actuellement, le Camion quitte Bunyakiri le Dimanche pour arriver à Bukavu le Vendredi au cas où il n’y a pas eu perturbation climatique. Le Bus qui quittaient Bukavu pour Bunyakiri facilitaient le transport mais aujourd’hui aucun bus n’arrive à Bunyakiri et donc sur tous les plans, les conditions de vie vont du mal en pire.
Si l’autorité coutumière et la population ont décidé avec l’appui matériel de l’ONG TPO, de dévier cette route c’est puisqu’on a plus affaire et c’est une initiative que nous encourageons fort comme population étant donné que cette décision sort après avoir toqué à toutes les portes sans accès. Si aujourd’hui on lançait les activités de réhabiliter cette route, l’idée de déviation ne peut pas avoir place, mais comme on en est pas là il est nécessaire de dévier » regrette Amos Pacifique Wetekayi.
La Route nationale numéro 3 quitte Miti au Sud-Kivu passant par Bunyakiri jusqu’au Nord-Kivu et Kisangani via Hombo. C’est donc une route d’intérêt capital qui fait joindre trois provinces.
Ishara Masirika.