Ici, un tant de pneus sont allumés, des tambourinages accompagnés de petites danses et chants caractérisant la vive émotion qui inonde leurs âmes. Ce sont les Agents de la Société Congolaise des postes et des télécommunications SCPT en majorité des femmes qui manifestent. Avec des nerfs tellement tendus, elles sont immaitrisables. Dans leurs chansons scandées, elles fustigent la spoliation de leur terrain sous la complicité des différentes autorités de la province, de la mairie de Bukavu mais également de la police nationale congolaise.
Contactés par un reporter de kivuavenir.com, les manifestants font savoir qu’ils veulent voir de leurs yeux propres laprésence du gouverneur de province et maire de la ville qui seraient instigateurs du conflit qui divise depuis un bon moment la SCPT et un particulier qui exploiterait illégalementle site. Ces derniers confirment que ce sont les deux autorités qui signent des lettres qui sèment confusion dans l’exploitation du terrain Parc d’Attraction. Dans leurs dires, les Agents de la grand-Poste d’état de Bukavu, font savoir que leur colère a été stimulée par la lettre du maire de la ville ad intérim dont copie est gardée dans les archives de Kivuavenir.com. Déposée au bureau de la SCPT par les mains d’une autorité de la PNC Vendredi 5 Mars, cette lettre donne Instruction à la police de prendre des dispositions qui s’imposent pour l’exploitation du terrain en conflit commel’urgence s’impose, précise la lettre.
Dénonçant cette mafia de l’autorité urbaine qui venait de saisir il y a une semaine les instances judiciaires sur le dossierqui serait en cours d’instruction et dont la première audience interviendrait le 15 Mars prochain, ces agents ont dit NON à une nouvelle occupation illégale de ce qu’il qualifie leur bien privé.
Selon eux, comme les documents à la détention de la SCPT n’ont jamais convaincus les dissidents, il a fallu attendre que le procès entame pour que seul la justice tranche et précise qui est propriétaire de ce terrain. Ces derniers viennent de signaler qu’ils ne vont céder à aucune manipulation de quelque nature que ce soit, non plus à tout trafic d’influence de tout genre.
Dans sa dénonciation rendue publique après la réception de la lettre du maire de la ville Vendredi 5 Mars, ce service de l’état congolais précise « Nous, cadres et Agents de la SCPT, disons NON à toute sorte de spoliation de notre terrain Parc D’attraction. Nous dénonçons certains agents du gouvernorat de la province, le mire de la ville a.i, monsieur Darius SUMUNI MUKUNDA, le Major MUGENI de la police Nationale, Dame Furaha SAFARI TOTO et MUSHAMUKA EMMANUEL qui sont derrière ce dossier. Nous demandons à son excellence monsieur le président de la République de s’impliquer personnellement dans cette affaire pour remettre notre entreprise dans ses droits » dixit la dénonciation. Ces agents font savoir qu’ils envisagent entreprendre dès Lundi de la semaine prochaine des actions autres que celles de ce Samedi 6 Mars. Pour les femmes présentes à la manifestation, il est bon que les autres viennent les accompagner et commémorer ensemble la journée du 8 Mars en Sit in à ce site car disent-elles « mieux vaut visiter une maison en deuil que celle en festivité et surtout qu’il ne fait pas joie quand ça brule chez le voisin » insistent-elles.
Pour ceux qui ne le savent pas, dans la lettre du 22 Février 2021, portant No 01/201/CAB/GOUPRO-SK/2021 signée par le gouverneur de province, il a été reconnu l’appartenance à la SCPT l’espace en conflit « Parc d’Attraction » et cela,conformément à l’arrêté ministériel No 002 du 29 0ctobre 1993 mais également au jugement sous RCE 323. Sur base de ces références citées dans le document, la lettre a demandé à la mairie de Bukavu de libérer cet espace afin que la SCPT puisse jouir de sa propriété et que l’ordre public y soit rétabli.
Ce qui a tout chambardé, c’est la lettre du 24 Février 2021 soit dans un intervalle de deux jours.
Cette deuxième lettre No 01/208/CAB/GOUPRO-SK/2021 a rapporté celle du 22 Février jusqu’à nouvel ordre, pour cause d’avoir reçu des informations relatives au dossier du terrain Parc D’attraction.
Etant confondue, la SCPT n’a plus su comment jouir de sa propriété lui reconnue par des arrêtés et jugement. L’ordre public n’étant plus rétabli à cet endroit faute de cette dissonance de deux lettres qui portent signature du gouverneur de province, la SCPT dit aller en guerre contre toute occupation illégale de son espace et promet de continuer avec les actions entamées ce weekend jusqu’à nouvel ordre comme le précise également la deuxième lettre de l’autorité provinciale. Dossier à suivre
Redaction