La situation val de mal en pis à la Division provinciale de l’Habitat du Sud-Kivu. Une lettre est mise à la disposition des agents de la Division pour y apposer leurs signatures de soutien à leur Chef de Division, Milenge Mbilizi Espérance. C’est depuis lundi 25 mai que cette pratique a été déclenchée à l’interne au sein du bureau de cette institution publique.
En effet, des sources proches de la Division provinciale de l’Habitat se confiant à Kivuavenir.com renseignent que Milenge Espérance est accusée de mauvaise gestion, spoliation des parcelles et maisons de l’Etat, faux et usage de faux, incompétence, division entre ses agents et bien d’autres griefs à sa charge. Mais, pour tenter d’échapper à l’épée de Damoclès, ses agents sont contraints de signer ce document.
« C’est difficile à vous expliquer madame la journaliste. La chef de Division est en voie de partir mais, nous sommes contraints de signer une lettre pour montrer aux autorités qu’elle est innocente. C’est une stratégie de la couvrir mais en réalité, elle est incompétente. Elle a déjà facilité la vente de beaucoup de parcelles et maisons de l’Etat puisqu’elle est couverte par certaines autorités. Et ces parcelles sont connues », a appris Kivuavenir.com.
Plusieurs fois, M. Espérance aurait été interpelée officieusement par le Parquet de grandes instances de Bukavu et de ce fait, elle est devenue absente à son bureau de travail.
Depuis un temps, « …elle n’arrive plus ici au bureau. Elle vient d’être coincée par le parquet [de Bukavu, Ndlr] pour la deuxième fois suite à des surtout de spoliations et, la semaine passée, elle a dû payer 2000$ pour être relâchée », renseignent nos sources.
Selon des informations à notre possession, un dossier qui pèse lourd sur le dos de la Chef de Division provinciale de l’Habitat est la spoliation d’une parcelle située non-loin du rondpoint communément appelé « Mobile » et qui abritait des familles des militaires. Cette parcelle aurait été vendue à un particulier par le biais de la Chef de Division et, en croire les documents de vente, la lettre avait été signée par le Gouverneur de la province.
C’est seulement en date du 16 mai dernier que l’information sera bien connue. Le gouverneur de la province, le Maire de la ville, le Bourgmestre, des acteurs de la société civile et des médias ont été alertés sur une construction dans ladite parcelle. Arrivé sur place, l’autorité provinciale a regretté d’avoir signé la lettre accordant la démolition de l’immeuble qui était construite dans cette parcelle.
Dans ses explications, M. Espérance Milenge a eu de la peine à convaincre les autorités et le public venus pour s’enquérir de la réalité sur place.
Nos tentatives pour joindre l’accusée restent vaines.
Gisèle Kabika