Deux acteurs de la société civile du Sud-Kivu sont aux arrêts au cachot au commissariat provincial de la police à Labotte dans la ville de Bukavu depuis ce samedi 09 mars. Il s’agit de Toussaint Mpuruta et Ephrem Bachishoga de l’organisation JEUD, membre de la société civile du Sud Kivu.
Selon les informations recueillies auprès de l’ONG Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), ces Défenseurs des droits humains (DDH) ont été arrêtés et mis au cachot de la police mobile d’intervention (GMI) à Labotte, alors qu’ils venaient répondre au rendez-vous du Commissaire provincial de la police, le Général Louis Second Karahwa, en rapport avec la détention, depuis mardi 05 Mars 2019, de leurs collègues Ombeni Marc et Edmond Madesi actuellement à la prison Centrale de Bukavu. Leur dossier étant toujours en instruction au parquet près le tribunal de paix de Bukavu.
En effet, pour dénoncer la détention arbitraire de ses membres et demander ainsi leur libération pure et simple et le remplacement du commandant Kitumaini du sous-commissariat de de Karhale, la société civile sous noyau de Nkafu prévoyait une marche ce samedi 09 mars.
Ayant déjà barricadé la route à partir de Beach Muhanzi, poursuit notre source, la police a demandé aux manifestants de réouvrir la route et constituer une délégation qui devrait rencontrer le général Louis Second Karahwa qui serait en train de les attendre à son bureau à Labotte. Arrivés sur place, Toussaint Mpuruta et Ephrem Bachishoga se sont vus directement arrêtés et mis au cachot sans aucune forme de procès.
L’organisation de défense des droits de l’homme, PPI, condamne avec la dernière énergie ces arrestations contre les DDH à Bukavu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo et demande la libération de ces 4 activistes détenus illégalement.
La Rédaction