Le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Kasi Ngwabidje a tourné le dos à l’Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC-A) dirigée par le Sénateur Bahati Lukwebo. C’est ce qu’on peut lire dans ses interventions au cours d’une séance publique animée par le coordonnateur du Front commun pour le Congo, Néhémie Mwilanya, mercredi 11 mars, dans la salle Mgr Kaningu à Bukavu.
Dans son speech, le gouverneur encense l’autorité morale du FCC qu’il prend pour modèle incontournable dans la région.
« …la province du Sud-Kivu est honorée, aujourd’hui, de recevoir un digne fils de la province, le professeur Néhémie Mwilanya. Il est le coordonnateur national de notre regroupement politique, le FCC. Tout le pays est fier, aujourd’hui, de Joseph Kabila. Regardez tous les pays de la Région, il a donné un modèle d’alternance. Nous devons le féliciter très fort », a dit Ngwabidje.
Quelle que soit la durée de la nuit, le soleil finit par venir dit-on. Des réactions spontanées, dans la salle, étaient perceptibles au tours de ce discours. Pour certains, celui qu’on prenait pour nouveau en politique aura attendu, un temps, pour démontrer sa capacité à résister aux menaces de ses pairs qui se sont positionnés après le départ du sénateur Lukwebo et sa bande.
« Théo, c’est un stratège. Alors que les autres ont lâché Lukwebo pour tenter de se trouver un poste auprès de l’aille Néné Nkulu, le gouverneur Kasi a préféré garder un sang-froid en attendant voir où le vent l’amènerait. C’est aujourd’hui que l’on puisse comprendre », a lâché un participant dans la salle.
Pour d’autres, c’est l’objet même de l’arrivée du Coordonnateur du Front commun pour le Congo en province du Sud-Kivu. La famille politique de Kabila n’était plus disposée à maintenir à la tête de l’exécutif de la province, l’homme du désormais frondeur du FCC.
Patrick Kambale