Les cris du chagrin se font sentir par-ci par-là dans les trois Aires où se sont déjà déroulées les activités d’enrôlement. De Kinshasa au Nord-Kivu, ce sont des cris d’alarmes qui sont suivis des bouches des Agents électoraux en général et des Membres de centres d’inscription MCI en particulier.
Alors qu’une marche d’obliger la Commission électorale nationale indépendante CENI le paiement de salaire des Agents électoraux a récemment été tenue dans la Capitale Kinshasa première Aire des opérations d’enrôlement, les MCIdu Nord-Kivu dans la 3e Aire, avertissent depuis le week-end dernier sur le déclenchement d’un mouvement de grève suite au non paiement de leurs perdiems ; le rendez-vous est maintenant au Sud-Kivu en général et dans le Site de la Ceni de Bunyakiri à Kalehe en particulier.
Les Informations parvenues à la Rédaction de kivuavenir.com en début de semaine précisent que, les Agents électoraux en général et les MCI en particulier qui travaillent dans le Site de la Ceni de Bunyakiri traversent un calvaire. Nombreux d’entre eux venus en-dehors de Bunyakiri sont les plus victimes.
” Je travaille dans des conditions inhumaines. Depuis que j’avais commencé la formation en ce jour, j’ai abandonné ma famille à Bukavu sans frais de prise en charge. Je me réveille à 4h00 pour commencer la route à pied vers mon centre d “inscription que j’atteins à 6h30 voir 6h45″. Le Soir je quitte le centre à 18h00 pour arriver dans ma famille d’accueil à 20h voir 20h30. Les conditions de travail sont tellement pénibles. Si à l’avance je savais que c ‘est ça la situation je ne viendrais pas travailler à la Ceni. Si non c’est un temps perdu.” dénonce un préposé polyvalent PP qui travaille dans un centre d’inscription en groupement de Kalima à Bunyakiri.
Aux autres d’ajouter que la Ceni ne fait que les exploiter inutilement sans prise en charge << je suis à Bunyakiri depuis le mercredi 15 février dernier jusqu’à la date d’aujourd’hui en provenance de Kalehe littoral. Je mène une vie très médiocre. J’ai pris une maison de location mais en alerte de me chasser. Trouver à manger devient un grand problème ; voir même un petit Savon pour la lessive de mes habitudes je n’en ai pas. Les activités d’enrôlement pour lesquelles je suis venu ici étaient supposées du 16 février au 17 mars. Le délai largement dépassé avec l’ajout de 15 jours autres, nous n’avons ni salaire du premier mois passé, ni frais de prise en charge et donc je ne sais comment expliquer les conditions de travail dans lesquelles la Ceni nous plongera. je ne sais même pas la situation de ma famille abandonnée depuis bientôt deux mois. Je viens de solliciter un transport dans ma famille et aussitôt me l’envoyer, je démissionne de ma fonction pour rejoindre mes enfants>> regrette un opérateur de saisie OPS affecté dans l’un des Centres d’inscription au village Mafuo à Bunyakiri.
Suite à toutes ces irrégularités qui s’observent juste dans la première phase du processus électoral en cours au pays, certaines personnes pensent que la CENI risque d’entraver la suite des activités du dit processus. Ces derniers pensent qu’il est temps à la Ceni de répondre à ses responsabilités afin de gagner la confiance de ces agents pour la suite de ses activités.
Pour ceux qui l’ignorent, l’opération d’enrôlement s’effectue dans des Aires et aujourd’hui c’est la troisième Aires qui est dans la prolongation dont fait partie le Sud-Kivu, Nord-Kivu pour ne citer que celles-ci -ci. Ce qui surprendrait plus d’un observateur et de comprendre que dans la première Aire des opérations soit à Kinshasa, les Agents électoraux n’ont jamais eu leurs perdiems pour ne pas parler du salaire.
Wait and see car qui vivra verra avant que la suite ne donne raison dit-on.
Ishara Masirika