Dans son message, au lendemain des élections du 30 décembre 2018 en République démocratique du Congo, la Société civile du Sud-Kivu félicite la population congolaise, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ainsi que toutes les parties prenantes auxdites élections. Il recommande aux acteurs politiques d’éviter toute violence et demande à la centrale électorale de ne pas interrompre le cycle électoral jusqu’à tenir toutes les élections prévues conformément au calendrier électoral.
« La Société civile du Sud-Kivu félicite la population de la RDCongo, en général, et du Sud-Kivu, en particulier, pour s’être rendu massivement dans les bureaux de vote en vue d’élire ses dirigeants en cette date historique du 30 décembre 2018. Nous tenons à féliciter les services de sécurité, principalement les éléments de la police nationale congolaise qui ont fait montre du professionnalisme », écrit Me Patient Bashombe dans son message.
Il déplore et condamne, toutefois, des incidents répertoriés dans certains coins du pays dont le cas flagrant dans un centre de vote à Lurhala en territoire de Walungu où trois personnes ont perdu la vie. A leurs familles, le président de la Société civile adresse les condoléances les plus attristées.
Saluant les efforts de la CENI pour avoir organisé ces scrutins, Maitre Patient Bashombe insiste sur la phase sensible de la publication des résultats et en appelle à la neutralité et à l’indépendance de la CENI vis-à-vis de l’influence des hommes politiques au risque de plonger le pays dans un chaos.
« Nous remercions également la CENI pour les élections organisées et lui recommandons, avec insistance, de ne publier que l’expression de la volonté du souverain primaire et de s’abstenir de céder à toute éventuelle pression politicienne de quelque origine que ce soit, tendant à falsifier les résultats des urnes au risque de plonger le pays dans un chaos », prévient-il.
Dans son message, le président de la société civile du Sud-Kivu loue la bravoure de la population de Beni dans la province du Nord-Kivu qui, selon lui, a participé à ces élections mettant ainsi à nu le motif avancé par la centrale électorale pour ne pays y organiser les élections.
« Tout en louant l’initiative de l’élection populaire organisée à Beni en date du 30 décembre 2018 et qui n’avait d’autre intention que de prouver à la face du monde que l’alibi avancé par la CENI, visant à repousser les élections à Beni, n’avait aucun fondement. Nous continuons à exiger un calendrier clair et précis en faveur de nos compatriotes de Beni, Butembo et Yumbi », insiste-t-il.
Contrairement aux deux cycles électoraux passés, notamment 2006 et 2011 dont les calendriers n’ont pas été respectés, la société civile exige que l’actuelle calendrier électoral prévoyant les élections à tous les niveaux soit respecté en vue de la promotion de la démocratie.
« Les élections du 30 décembre 2018 ne sont qu’une étape dans le cycle électoral qui devra s’achever en janvier 2020. La CENI doit impérativement s’atteler à la préparation des élections des gouverneurs, élections municipales, communales, urbaines, et sénatoriales et doivent se poursuivre immédiatement pour ne pas briser le cycle électoral. Ceci pour promouvoir la démocratie à partir de la base », recommande-t-il.
Selon le calendrier aménagé de la CENI, l’annonce des résultats provisoires pourrait intervenir le dimanche 06 janvier courant. Au regard des tensions qui ont émaillé les deux précédentes élections de 2006 et 2011 en République démocratique du Congo, la société civile du Sud-Kivu appelle les différents candidats à éviter toute violence et privilégier la voie pacifique et légale en cas de contestation des résultats.
Pour rappel, les résultats provisoires seront annoncés par la CENI en date du 06 janvier alors que la proclamation officielle interviendra le 15 janvier ; suivi de la prestation de serment le 18 janvier.
Jean-Marie Mulume