Ce sit-in organisé par la société civile du Sud-Kivu avait pour but de protester contre le prélèvement de la taxe « illégale » dite Registre des Appareils Mobiles.
Au bureau de la société Vodacom où l’activité a débuté et chez Orange comme chez Airtel, le message était le même.
Cette structure citoyenne indique que, c’est depuis plusieurs mois que la population du Sud-Kivu constituée essentiellement des clients de ces sociétés de télécommunication est victime d’une « escroquerie » bien notée par ces services qui ne cesse de retirer unilatéralement de l’argent mensuellement à chaque achat des unités.
Cela sous prétexte de « paiement » d’une prétendue taxe de Registre des Appareils Mobiles, laquelle taxe est pour la société civile, non tracée dans la nomenclature fiscale nationale et provinciale.
Dans leur mémorandum déposé dans différents bureaux de ces sociétés, cette structure citoyenne regrette de constater que cette situation continue à préjudicier toutes les personnes qui utilisent ces réseaux depuis plusieurs mois.
« Cette situation continue à préjudicier tous vos clients depuis plusieurs mois et cela ne devrait plus continuer. Comment sans autorisation ni consentement préalable et sans respect au contrat qui vous lie à vos clients, vous pouvez vous donner, en complicité avec certains membres du gouvernement national, le pouvoir excessif de retirer indument de l’argent sur les recharges des unités téléphoniques », peut-on lire dans ce document.
Le président de la société civile du Sud-Kivu bureau de coordination, Adrien Zawadi, pense que toute taxe perçue doit avoir une contrepartie. Il ajoute que les députés nationaux auraient démontré qu’il n’existe aucune loi en RDC qui autorise à ces dernières ce prélèvement, chose qui, pour cet acteur de la société civile, le rend illégale et inacceptable.
De ce qui précède, notre source lance un ultimatum à ces sociétés de cesser avec la taxation à leurs clients de ce registre.
« Cela étant, la population du Sud-Kivu à travers le bureau de coordination de la société civile vous lance un ultimatum à dater de ce jour pour arrêter définitivement cette pratique illégale et remettre tous vos clients dans leurs droits en restituant tout argent déjà prélevé », renchérit-il.
Ne pas appliquer la demande de la société civile, d’autres actions citoyennes seront entamées pour recouvrer leurs droits, avertit cette source.
Il est demandé également au chef de l’Etat de se prononcer urgemment sur cette question.
Emmanuel Mulashe, stagiaire