Les creuseurs artisanaux en province du Sud-Kivu sont appellés à se regrouper en coopérative minière réellement reconnue par l’État congolais pour envisager des exploitations industrielles et/ou semi industrielle digne.
Cet appel est de l’ingénieur géologue Olivier Mashimango réagissant aux différents éboulements de terre qui s’imposent ces dernier temps dans des carrés miniers de la province, causant ainsi des pertes en vie humaine.
Pour cet ingénieur géologue, tout cela est dû mauvais encadrement des creuseurs artisanaux dans l’exercice de leur métier.
Il fait savoir que les creuseurs artisanaux doivent normalement éviter les zones fortement altérées, car le sol et les roches sont très fragiles. Une situation qui présente un danger pour la population en général et aux creuseurs artisanaux en particulier.
Par ailleurs Olivier Mashimango souligne que le Cadastre Minier ( CAMI) doit également sinvestir beaucoup plus dans la création des zones dexploitation artisanale accessible et fiables et surtout dans la gestion transparente des registres des droits miniers en accélérant le processus des titres dormants pour la bonne sécurisation des exploitants miniers.
« Ceci pour éviter l’embouteillage dans les zones d’exploitation artisanale. En créant ces zones et en faisant allusion aux titres dormants, on épargne les creuseurs du danger se trouvant dans les zones fortement altérées », révèle Olivier Mashimango.
Il indique que techniquement les services de l’Etat sous tutelle du ministère des mines ont l’ultime obligation de protéger les creuseurs artisanaux, bien que le secteur minier artisanal soit qualifié d’informel, la législation congolaise consacre son existence à travers le code minier.
« Comment comprendre qu’un creuseur paye sa taxe mais il n’y a rien comme contrepartie. La taxe est différente de l’impôt; d’où le SAEMAP qui ne joue pas pleinement son rôle. Quand nous parlons de SAEMAP et CAMI nous voyons la responsabilité du gouvernement congolais. Nous avons remarqué que cela s’observe dans presque tous les carrés miniers dans notre pays », renseigne-t-il.
Olivier M. souligne en outre que le Cadastre Minier (CAMI) garde beaucoup de titres dormants, pourtant devraient être mis à la disposition de creuseurs pour les épargner de ces roches et sol fragiles.
« Ici vous allez comprendre que ce qui devrait être fait pour protéger les creuseurs artisanaux ne pas fait ; voir même le SAEMAP promet toujours des équipements aux creuseurs artisanaux mais jusque-là rien n’est visible sur les terrains », regrette Olivier Mashimango.
Pour rappel, l’historique catastrophe (drame) dans les carrés miniers en province du Sud-Kivu, est celui survenu en date du 11 septembre dernier dans les puits d’extraction d’or dans le carré minier de D3 à Kamata, dans le territoire de Mwenga, causant la mort de cinquante (50) personnes.
La rédaction