Plusieurs organisations des jeunes et mouvements citoyens du Sud-Kivu étaient en sit- in devant les bureaux de la CENI/Sud-Kivu, ce mercredi 9 février 2022 à Bukavu.
Ce sit-in avait pour but de réclamer l’organisation de l’élection du gouverneur et vice- gouverneur dans la province du Sud-Kivu comme programmé dans les 13 autres provinces du pays concernées par la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI.
Les manifestants dont les mouvements citoyens : Lutte pour le changement LUCHA, l’UJDBU, S40, AJENID, ICETP et plusieurs organisations des jeunes devant les installations de cette structure d’appui à la démocratie, indiquent que la province du Sud-Kivu étant parmi les provinces mère du pays ne peut jamais être dirigé par les intérims tel qu’on pouvait lire dans leurs revendications.
Dans leur mémorandum adressé au président nationale de la CENI RDC et déposé au bureau de la CENI/Sud-Kivu, ces organisations et mouvements citoyens renseignent que c’est depuis quelques mois que la province est instable par manque des dirigeants.
Cela suite à la motion de censure votée par les députés provinciaux sur le départ du gouvernement provincial. De ce qui précède, la CENI est appelée à procéder dans un bref délai à l’organisation de l’élection du gouverneur et de son vice
« Nous, organisations des jeunes et mouvements citoyens du Sud-Kivu réunis en séjour pour analyser la situation politique qui prévaut actuellement dans notre province. Après analyse minutieuse, avons constaté qu’une gestion administrative et politique qui ne peut laisser tout le monde indifférent. Ceci étant vu l’absence des responsabilités du bon fonctionnement de service de l’Etat dans notre province, constatant avec beaucoup d’amertumes les contradictions entre acteurs politiques du Sud-Kivu quant à la gestion chaotique de cette dernière trouvant la nécessité de rétablir l’ordre car le gouverneur de province n’a plus confiance de ses électeurs et ses administrés que la population moins encore de son parti politique étant donné que l’ordre prime sur le droit. Les organisations des jeunes et mouvements citoyens du Sud-Kivu exigent les élections du gouverneur et vice-gouverneur dans un bref délai. Ceci pour nous permettre de rétablir l’ordre dans la gestion de notre chère province car les intérims restent une menace pour le Sud-Kivu » peut-on lire dans leur mémorandum
L’un des manifestants et président de l’UJDBU, Emmanuel Shanganya, affirme que leur présence devant le siège de cette institution d’appui à la démocratie est d’une importance capitale vu la crise politique et économique que traverse la province ce dernier temps par manque du gouverneur.
Au cas où leurs revendications ne sont pas prises en compte par les autorités ayant dans leurs attributions l’organisation de cette élection, des sensibilisations vont se poursuivre pour, dit-il, mettre fin à ce fléau qui gangrène au Sud-Kivu.
Le secrétaire exécutif de la commission électorale nationale indépendante au Sud-Kivu, Gaudens Maheshe qui a réceptionné ce document, a promis à ces derniers de faire arriver leurs désidératas à qui de droit dans peu de temps.
Il faut dire que c’était le jeudi 3 février dernier que la CENI a rendu publique le calendrier réaménagé pour l’organisation des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs dans certaines provinces de la RDC dont les gouvernements provinciaux avaient été déchus par les assemblées provinciales.
Les 13 provinces concernées par ces élections sont, le Bas-Uele, Haut-Lomami, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental, Congo-Central, Lomami, Maii-Ndombe, Maniema, Mongala, Tanganyika ainsi que Tshopo.
Pince ombenis et Emmanuel Mulashe