Les récentes déclarations du candidat Gouverneur, Justin Bitakwira, devant la presse fâche l’opinion publique du Sud-Kivu. En effet, Bitakwira a déclaré “une fois élu gouverneur de cette province, vous verrez des investisseurs venir ici. (…) Et tous mes hommes notamment les Mai-Mai, les Raiya Mutomboki,…actifs dans la forêt seront mes gardes de corps”.
Se confiant à la rédaction du journal Kivuavenir.com, le coordonnateur de l’organisation citoyenne, SAJECEK forces vives, se dit sidéré de ces propos et les juge indignes d’un homme d’État.
“…Nous savons désormais qui est à la base de toutes les tueries dans la pleine de la Ruzizi, à Uvira à Fizi et dans beaucoup d’autres villages de la province du Sud-kivu. Bitakwira est l’homme qui entretien des milices au Sud-kivu, cela ne doit pas se passer inaperçu. Nos frères sont tués tous les jours dans la pleine et les hauts plateaux sous le commandement d’un monsieur, soit disant ministre et il s’en vante. C’est inacceptable“, martèle Me Robert Njangala.
Pour lui, la justice ne devrait pas tarder à se saisir du ministre Bitakwira pour qu’il réponde, à la barre, de ses actes.
“Je demande au procureur général de la République de procéder à l’arrestation immédiate de Bitakwira pour les tueries perpétrées par ses bandits armés qu’il entretient“, interpelle-t-il.
L’activiste des droits humains, lance un vibrant appel contre l’élection d’un barbare qu’est Bitakwira”.
“J’interpelle les députés provinciaux du Sud-kivu à ne pas voter pour un barbare. Nous ne pouvons pas être gouvernés par un criminel, un homme sans valeur morale et sans humanisme.
Bitakwira doit être déclaré “persona non grata” au Sud-Kivu”, insiste le Juriste.
Il n’est pas d’accord que le peuple soit ainsi tolérant des humiliations lui infligées par ses propres gouvernants.
“…On ne peut pas se moquer de la population du Sud-Kivu jusqu’à ce niveau. C’est assez !“, Conclut tout contrarié, Me Robert Njangala.
Pour rappel, Justin Bitakwira, ministre du développement rural du gouvernement Tshibala, est l’un des candidats à l’élection des gouverneurs du Sud-Kivu, prévue le 26 mars courant.
Jean-Marie Mulume