Les jeunes de la communauté Nyindu, dans la chefferie de Luindi en territoire demandent au gouvernement central de la RD Congo d’initier des mandats d’arrêts à charge de tous les commanditaires des massacres de la population civile de Kasika, survenu en date du 23 Août 1998 dans cette partie de la province du Sud-Kivu.
Le Docteur Luc Iganga, président des jeunes Banyindu l’a dit lors d’un entretien avec un reporter de Kivuavenir.com ce vendredi 20 Août 2021, en prélude de la commémoration du 23ème anniversaire des massacres de Kasika.
Notre source regrette de constater que 23 ans après, aucune enquête n’a été faite ou ne faite par les autorités, afin de dénicher les commanditaires de ces massacres, ayant l’ampleur d’un génocide.
« Ça fait exactement 23ans jour pour jour depuis qu’avait eu lieu la tentative d’extermination des Banyindu dans la chefferie de Luindi en territoire de Mwenga, en province du Sud-Kivu. Une tentative d’extermination des Banyindu, laquelle est aujourd’hui reconnue sous l’appellation de massacre de Kasika, avec comme ampleur de Génocide », fait savoir le docteur Luc Iganga.
Le président des jeunes Banyindu, renseigne que lors de ce massacre, au moins 1200 personnes avaient été tuée et enterrée dans des fausses communes. Il ajoute en outre que d’autres personnes ont été brulées vives dans plus de 15 maisons à Kilungutwe, dont la majorité était des passants commerçants ambulants ainsi que les gens qui voulaient se rendre au marché à Kilungutwe, un chiffre qui atteindre facilement 1500 personnes massacrées ou plus.
« Il y a de cela 23ans, les Banyindu n’ont jamais su la cause de ces massacres, voilà pourquoi aujourd’hui ils se reposent la question et la renvoie aux responsables de la rébellion du RD Congo », ajoute-t-il.
Le Docteur Luc Iganga révèle que jusqu’à présent, ces massacres continuent a impacté négativement sur la vie sociale de la communauté Nyindu, car ayant conduit à un traumatisme des Banyindu, diminution de la population active de Luindi, ainsi que le recul incommensurable des Banyindu sur le plan économique, lequel est dû au pillage de tous le cheptel bovin de la paisible population de la chefferie de Luindi.
De ce fait, la jeunesse de la communauté Nyindu demande aux autorités congolaises à tout le niveau « d’initier des mandants d’arrêts à charge de tous les commanditaires de ces massacres des populations civile et les mettre à la disposition de la justice en créant un tribunal pour juger tous ces criminels. Que justice soit faite en faveur des victimes de ces massacres également pour les assassinats. De considérer que tant que les criminels n’auront pas répondu de leurs actes et qu’il n’y ait pas réparation, la plaie continuera toujours à saigner. D’inscrire à la lettre d’or dans l’histoire de la RDC, la date du 24 Août 1998, comme commémorative des victimes de l’intolérance », souligne le docteur Luc Iganga.
Outre cela, le président de jeunes Banyindu, demande au gouvernement central de créer des centres psychosociaux pour la détraumatisation de la population de Luindi, mais aussi créer des centres de formation en métier professionnel en faveur des enfants orphelins, des veuves et veufs de ces massacres.
« En outre, les Banyindu continuent toujours à subir des assassinats, tel est le cas du chef de localité Kawaza Nakwana assassiné dans les hauts plateaux en date 04 mai 2019 », regrette le président de jeunes Banyindu, le docteur Luc Iganga.
Charles KB