Cette précision a été livrée par les victimes de démolitions des maisons à Mbobero, mercredi 21.septembre 2020. Aucours d’un entretien avec un reporteur de kivuavenir.com, ces victimes renseignent que dans le cahier de charge mis en place entre la délégation du sénateur Joseph Kabila et celle des la population de Mbobero; la maison la moins coûteuse vaut une somme de 3000 dollars américains.
Pour Baguma Kameme, porte-parole de la population de Mbobero, les victimes s’imposent parce qu’elles sont dans leurs droits de réclamer leurs parcelles.
Voulant savoir plus sur la manière dont les contacts et conventions pris entre Kabila et victimes pour recevoir l’argent, les quelques familles bénéficiaires se disent surprises de voir que cette somme ne leurs a pas servi pour avoir une maison d’habitation. Elles vivent également en conflit avec le reste de la Communauté. Les victimes qui n’avaient pas bénéficié de l’argent donné par la délégation de l’ex-première dame, Olive Lembe Kabila, estiment qu’il y a eu vice de procédure : « cette délégation a mal procédé et nécessite de revoir sa politique ».
Dans une réunion tenue dimanche 20 septembre dernier, devant plusieurs centaines de participants, les membres du comité les avaient appelés à l’union et à éviter la trahison et l’instrumentalisation dans la lutte qu’ils mènent depuis des années déjà. Pour eux, « seule la voie de la justice reste l’unique moyen pour qu’ils soient remis dans leurs droits ».
Contacté, maitre Jean-Claude Zihalirwa, membre de la délégation Olive Lembe Kabila parle des intoxications. Il souligne que dans leur principe, ils ne forçaient personne et surtout qu’ils n’achetaient pas mais qu’il s’agissait d’une aide.
D’autres sources soulignent que tout bénéficiaire de ce montant de 2000 dollars avait été appelé à démolir ses maisons et abandonner la concession. Des analystes pensent que pour trouver la solution durable à Mbobero, le Sénateur Joseph Kabila devrait personnellement s’entretenir avec cette population et non déléguer.
Rappelons que les premières démolitions ont eu lieu le 30 Janvier 2016. Dès lors, plusieurs rencontres se tiennent au tour de cette question mais les décisions ne rassurent toujours pas les victimes.
La Rédaction