La société civile du Sud-kivu fustige la banalisation avec laquelle le dossier de 9 bandits armés arrêtés par les étudiants au niveau de l’UOB a été traité par les services de l’Etat en province.
Quelques heures après les affrontements entre les forces de sécurité de la province du Sud-kivu et un groupe armé faisant incursion dans la ville de Bukavu la nuit du 2 à ce 3 novembre, des réactions ne cessent de s’attendre.
Pour le bureau de coordination de la société civile du Sud-kivu, si le gouvernement provincial du Sud-kivu pourrait bien traiter le dossier du groupe de personnes appréhendés dans les enceintes de l’université officielle de Bukavu, l’attaque de la nuit du mardi à ce mercredi 3, pourrait échouer.
Dans un communiqué de presse signé par le président de la société civile bureau de coordination, ce groupe des bandits a donné des informations sur une probable attaque de la ville par des rebelles.
Selon l’esprit de ce document, des sources dignes de foi informent sur une probable observation d’un mouvement suspect d’hommes en armes non autrement identifiés au niveau du groupement de’Irhambi katana , de Bugorhe et qui feraient mouvement vers le Parc national de kahuzi Biega, un site du patrimoine mondial.
De ce fait, cette structure citoyenne invite la justice militaire à investiguer sur ce cas et à organiser le plus rapidement possible un procès en flagrance pour décourager de tels pratiques et à tenir d’autres procès pour tous ces présumés bandits en armes arrêtés par ci par là et qui n’ont pas encore été jugés.
Tout en disant suivre de près la psychose qui a atteint la ville de Bukavu depuis 1h du matin, la Sociv Sud-kivu, appelle le gouvernement provincial à mettre de moyens financiers conséquents à la disposition de services de sécurité pour continuer à traquer tous les malfrats qui apparemment vivent au sein de la population.
” Le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu fustige la banalisation avec laquelle le dossier de 9 bandits armés arrêtés par les étudiants au niveau de l’université officielle de Bukavu a été traité par les services de l’Etat en province et beaucoup d’autres cas d’alerte de la population dans ce sens tant il est vrai que ce groupe aurait donné des informations sur une probable attaque de la ville par des rebelles. Nous félicitons et encourageons nos FARDC et PNC pour la maîtrise de la situation jusqu’à présent”, peut-on lire dans ce communiqué signé par Adrien Zawadi.
À travers cette note d’information, Adrien Zawadi dénonce la contradiction entre le communiqué du gouverneur qui a demandé aux gens de vaquer à leurs occupations et celui du commandant de la 33eme région militaire et en appelle à une harmonisation de la communication afin de ne pas semer une confusion au sein de la population.
Ce dernier invite la population a dénoncer tout mouvement suspect au près des services de sécurité car, d’après lui, la sécurité de la province du Sud-Kivu en dépend.
Il ajoute, je cite: ” l ‘Etat de siège n’est pas une urgence ni une solution pour le Sud-Kivu. Toutes les forces sociales doivent demeurer en alerte maximale et travailler pour une paix durable au Sud-Kivu afin qu’on évite cet état de chose”.
Une psychose due à l’attaque de la ville par un groupe armé qui serait dénommé CPS 64 à en croire le commandant de la 33eme région militaire du Sud-Kivu, a atteint depuis la nuit du mardi à ce mercredi la population de Bukavu.
Ces gens auraient réussi à hisser pendant quelques heures leurs drapeaux au niveau du rond-point Major vangu, de la maison communale de Bagira et à la place du 24. Ils ont même emporté le drapeau de la République Démocratique du Congo.
Selon certaines sources sous un son d’anonymat, ces derniers auraient réussi aussi à désarmer certains des militaires FARDC au niveau de l’ancien bureau de la 33eme région militaire et certains policiers affectés dans les commissariats.
Déborah Musimbwa