La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a été désignée secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour un mandat de quatre ans par les chefs d’État et de gouvernement réunis lors du sommet d’Erevan.
Au complexe Karen Demirtchian d’Erevan, il n’aura fallu qu’une heure aux chefs d’État et de gouvernement, réunis à huis clos, pour désigner la nouvelle secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophone (OIF). L’élue, comme cela était prévisible, est la ministre rwandaise des Affaires étrangère, Louise Mushikiwabo, notamment soutenue par l’Union africaine et par la France.
Lors du huis clos, où Louise Mushikiwabo a été désignée par consensus, le président rwandais Paul Kagame a présenté en français la candidature de sa ministre des Affaires étrangères, comme l’exige la tradition à l’OIF. « Il n’y a pas de traduction dans nos réunions », explique un membre d’une délégation présente dans la salle.
La secrétaire générale sortante, Michaëlle Jean, a donc été battue. Elle avait perdu le soutien du Canada et du Québec à la veille de l’ouverture du sommet, le 11 octobre. Elle avait alors prononcé un discours virulent, dénonçant « les petits arrangements entre États »ayant conduit à la désignation de sa rivale africaine.
Élue pour un mandat de quatre ans, Louise Mushikiwabo devient la quatrième secrétaire générale de l’organisation, après l’Égyptien Boutros Boutros Ghali (1997-2002), le Sénégalais Abdou Diouf (2002-2014) et la Canadienne Michaëlle Jean (2014-2018).