Les activités scolaires ont été paralysées dans certaines écoles d’Uvira ce jeudi 20 septembre 2018.
Selon nos confrères de Le Messager du Peuple d’Uvira, les élèves de différentes écoles dans la cité d’Uvira ont été obligés de retourner à la maison avant l’heure habituelle de la sortie tôt le matin de ce jeudi.
Nos confrères rapportent que cette agitation était due à une psychose due à la prise par force de jeunes par les militaires afin de transporter leurs effets vers la montagne.
Le Coordinateur de la nouvelle société civile congolaise axe sud de la province Willy Seremba dénonce la prise de certains jeunes depuis mercredi dernier et qui ne sont jamais rentrés à leur domicile.
Une condamnation reprise par le président de la Jeunesse d’Uvira André Byadunia que nous avons joint.
Il renseigne également que les militaires Fardc sont venus prendre de force les jeunes élèves pour transporter les munitions sur les hauts plateaux.
« A Uvira, il y a des opérations qui ont été lancées par les Fardc depuis le dimanche passé. Maintenant pour transporter les bagages, les Fardc ont besoin des jeunes. Mais cette façon de faire travailler les jeunes, c’est une violation grave des droits de l’homme. Cela a commencé depuis le lundi, mardi hier mercredi on les a encore ramassé. Moi je suis à Bukavu ; j’ai appelé le général et il m’a dit que ça va cesser. Aujourd’hui il y a des écoles qui n’ont ouvert des portes parce qu’au quartier Kakombe, Kasenga et Mulongwe les jeunes ont été victimes de ces actes-là. Plus des gens ont été arrêtés. Certains jeunes sont déjà revenus mais d’autres ne sont pas revenus, 3 de ces jeunes qui ne sont pas encore de retour, on ne sait pas s’ils sont tombés dans les mains des mai mai ou s’ils sont encore en vie. C’est ce que je suis en train de déplorer comme président des jeunes. Cette façon-là de faire de fardc qui viole les droits de l’homme et les droits des jeunes. On ne peut pas nous faire travailler comme les militaires et pourtant nous, nous sommes des civils. Notre rôle comme jeune c’est seulement dénoncer les mauvaises personnes auprès des autorités mais quand on commence à nous utiliser comme des militaires là je ne suis pas d’accord. Je suis en train de réclamer pour ceux-là qui ne sont pas encore rentrés”raconte André Byadunia.
Celui-ci est formel: si les jeunes ne sont pas ramenés, une marche de contestation va suivre pour exiger leur retour.
“S’ils ne reviennent pas demain moi je vais organiser une marche à Uvira. Une marche de contestation et je vais demander à ce que toutes les autorités municipales d’Uvira soient amenées ailleurs. » promet le président de la Jeunesse d’Uvira.
De son côté, l’Administrateur du territoire d’Uvira, Alexis Rashid KASANGALA qualifie cela de rumeurs.
« Nous entendons qu’il y a des bruits ou des rumeurs qui circulent que des militaires sont en train de prendre des jeunes par force pour les amener vers les montagnes. Ça c’est faux, ce sont des rumeurs propagés par les ennemies de la ville d’Uvira » insiste-t- il chez nos confrères de Le Messager du Peuple.
Le numéro 1 du territoire demande à la population de garder son calme et de ne pas céder à des informations non vérifiées ; aux jeunes de garder le sang-froid et de continuer à vaquer librement à leurs activités quotidiennes.