L’organisation Uwezo Afrika Initiative a organisée ce samedi 23 octobre 2022 à Bukavu la deuxième édition du Requiem pour la Paix.
Ceci dans l’objectif de se souvenir des personnes massacrées dans différentes parties de la République Démocratique du Congo depuis 1993 jusqu’à ce jour.
A travers différents intervenants dans leurs discours ainsi que des activités culturelles telles que les chansons classiques; le seul message était de dénoncer les atrocités qu’ont connus les congolais de différents coins de la République Démocratique du Congo.
Dans les discours et chants, les intervenants ont renseignés que depuis 1993, des milliers de congolais ont perdus leurs vies à cause des guerres et de tueries en répétition.
Dans son mot de circonstance, la coordinatrice de Uwezo Afrika Initiative, Douce Namwezi, a fait savoir que cette activité du requiem pour la paix a été organisée sous la forme artistique pour servir d’un symbole de recueillement de mémoire, d’introspection, et de deuil.
“Ce moment de recueillement servira d’un acte symbolique de mémoire afin que les milliers de congolais massacrés durant différentes guerres et conflits interethniques ne soient pas oubliés”,a-t-elle soulignée.
Pour Douce Namwezi, cette deuxième édition de ce recueillement pour la paix, est une continuité de la première édition; avec comme message de paix, de cohésion sociale ainsi que le devoir d’histoire aux morts.
A en croire la coordinatrice de Uwezo Afrika Initiave, après les hostilités de 2003, la communauté internationale avait interprété la situation du Congo comme une situation de poste conflits.
” Nous avons un devoir de mémoire, un devoir d’histoire pour qu’après 25 ans on ne puisse plus continuer à vivre ces atrocités que nous connaissons. Il est important également de ne pas se taire. La violence continue particulièrement à l’Est du pays. La mission Onusienne était arrivée avec un effectif de 19.000 personnes pour sauver le Congo. Les troupes Onusiennes agissent très peu pour la violence locale. Elles n’ont pas même essayer d’arrêter les M23, Laurent Nkunda, ….”, regrette Douce Namwezi.
Toutefois, cette dernière dit être très choquée de constater que lors de son passage à Kaniola dans le territoire de Walungu pour la même cause de la célébration de ce requiem pour la paix, les habitants se sont posé la question de savoir pourquoi la communauté internationale n’a pas reconnue les massacres qui se sont passés dans cette partie de la province du Sud-kivu après 2003.
Douce Namwezi précisé par ailleurs que ces mêmes habitants ont dit que les rebelles continuent à tuer la population en complicité avec certaines autorités congolaises.
Signalons que cette activité s’est déroulée dans la grande salle du collège Alfajiri, situé au quartier Nyalukemba dans la commune d’Ibanda.
Claude Musengero