Les journalistes du Sud-Kivu sont descendus dans la rue dans l’avant midi de ce vendredi 10 décembre 2021 pour dire non aux agressions et barbaries policières dont ils sont victimes.
Organisés une marche pacifique, les hommes et femmes de la presse Sud-Kivucienne ont marché pour présenter leur indignation à l’égard des leurs confrères agressés, brutalisés par les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) au niveau de l’Assemblée Provinciale alors qu’ils étaient en pleine exercice de leur métier pour la couverture médiatique de la séance plénière.
Tous habillés en tenue noire-noire, les chevaliers de la plume du Sud-Kivu avaient comme point de départ à la grand poste de Bukavu et comme point de chute l’Assemblée provinciale en passant par le gouvernorat de province où des mémorandums ont été lu et déposer aux autorités et élus du peuple.
Certains d’entre eux avaient des sachets dans leurs sur leurs têtes pour montrer leur indignation et d’autres par contre avec des affiches dans lesquelles on pouvait lire « le journalisme n’est pas un crime ».
De l’hôtel de poste jusqu’à l’hémicycle provincial où ils ont été reçus dans la salle de la plénière par le rapporteur adjoint de l’Assemblée provinciale accompagné de certains de ses collègues députés, les journalistes scandaient des chansons en « Kiswahili » disant « miye uyu nasikiya UNPC inaniita naacha njia ya police nafwata journalisme mbaka mwisho ».
Cela veut dire « je suis ici, j’entends l’UNPC qui m’appelle, je laisse le chemin de la Police et je suis le journalisme jusqu’à la fin »
Journalistes accompagnés par certains défenseurs des droits humains, tous en noire-noire, au gouvernorat provincial, par le truchement de leur président provincial de l’Union Nationale de la Presse du Congo, section du Sud-Kivu, Darius Kitoka, ont devant le ministre provincial de l’intérieur et gouverneur ad intérim de la province du Sud-Kivu, lu leur mémorandum.
Dans ce mémorandum adressé au ministre national de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières à Kinshasa et lit par le président de l’UNPC/Sud-Kivu, Darius Kitoka, devant le ministre provincial de l’intérieur et gouverneur ad intérim, au gouvernorat, il était montré qu’à l’hémicycle provincial, en date du 2 décembre dernier, au moins 9 journalistes ont été victimes des barbaries policières. Certains d’entre eux blessés par balles, d’autres par bâtons à clous et d’autres par ailleurs ont subit des coups et gifles de la part de ces mêmes éléments de la PNC.
De ce fait, les chevaliers de la plume ont exigé une des enquêtes pour que justice soit faite afin que les auteurs de ces actes puissent répondre devant la loi de leurs actes.
« Les journalistes , médias, corporations et organes de presse du Sud-Kivu ainsi que les radios, médias en ligne et télévisions de l’Est du Congo (RATECO) avec l’accompagnement des organisations de défense des droits humains, Partenariat pour la Protection Intégrée, Information Juridique Multisectorielles, Dimension Sociale, exigent des garanties énormes de non répétition à travers une audience en flagrance de la chambre foraine à l’Assemblée Provinciale pour juger les présumés auteurs et leurs complices des violations pour lesquelles vous êtes saisi ce jour,…. », ont exigé les journalistes du Sud-Kivu à travers leur document.
Théophile, gouverneur ad intérim a félicité les manifestants pour leurs sens de responsabilité tout en les promettant qu’il fera arriver leurs doléances à qui de droit.
Même exercice à l’Assemblée provinciale, ces derniers ont lu et déposer leur mémorandum après avoir été reçu dans la salle de la plénière.
Reçu cette correspondance, le rapporteur adjoint de l’organe délibérant a promu aux journalistes son accompagnement ainsi que celui de tous les députés dans leur lutte.
Il a fait savoir que le jour de la motion, mêmes certains de ses collègues députés y compris le Mwami de Kabare étaient victimes de ces barbaries.
Claude Musengero