Le bourgmestre de la commune de Bagira, Antoine Bishweka, s’est confié à la presse de la ville de Bukavu, mardi 13 novembre. Pour cause, éclairer la lanterne sur les charges portées contre lui par les acteurs de la société civile qui le reproche de la « mauvaise gestion de la commune » et lui exigent simplement de démissionner. Le bourgmestre parle d’une pure jalousie.
« … ces accusations est une jalousie pure et simple. Je ne vais pas quitter le pouvoir par vos dires inutiles. Je ne démissionne pas, (…) je ne quitterai le pouvoir qu’après les élections », a déclaré avec véhémence Antoine Bishweka.
En effet, dans une correspondance du 08 novembre courant, la société civile urbaine dit avoir reçu les plaintes de la population disqualifiant la seule commune de Bagira sans infrastructure de développement.
« Il est impensable que seul Bagira reste sans infrastructure, sans aucun bureau de quartier, sans sous-commissariat dans les quartiers, sans latrines publiques, sans dépotoirs,…seulement parce qu’un individu a décidé de tout mettre en œuvre pour bloquer le développement de cette partie de la ville de Bukavu… », avait écrit la société civile.
Dans son speech, le bourgmestre se vante d’avoir maitrisé la sécurité dans la commune de Bagira par rapport aux autres communes de la ville.
« C’est la commune la plus sécurisée avec moins de 11% du taux d’insécurité », a-t-il confié. Il souligne également la présence des « cantonniers et des femmes pour assurer la propreté » des locaux de la commune.
Pour lui, ses accusateurs sont « avides du pouvoir alors qu’incapables de réaliser ce qu’il fait depuis son avènement à la tête de la commune.
« C’est depuis 8 ans que je suis bourgmestre. Je reçois toujours des pétitions des personnes assoiffées du pouvoir, incapables de faire ce que je fais pour cette commune », rétorque-t-il.
Pour rappel, la société civile a lancé la « campagne Bagira sans taxe jusqu’au départ du Bourgmestre et son équipe », dans tous les marchés de la commune de Bagira.
Patrick Kambale