La société civile du territoire de Rutshuru, exige du gouvernement, la reprise par les FARDC de la cité frontalière de Bunagana ainsi que toutes les localités occupées par les rebelles du M23 depuis plus de 3 mois maintenant.
Dans une déclaration faite le mardi 20 septembre à Rutshuru, la société civile a indiqué qu’un mois après la promesse faite par le gouverneur militaire le lieutenant-général Constant Ndima, de tout mettre en œuvre pour récupérer cette entité d’importance capitale pour ce territoire, rien n’a été fait sur terrain.
Cette structure a annoncé une série d’actions pacifiques jusqu’à ce que Bunagana sera récupérée et que toutes les activités redeviennent normales.
« Nous devons nous liguer tous ensemble pour que les FARDC prennent leurs responsabilités afin de traquer ces bandits du M23 et leurs alliés. C’est comme ça que nous venons de décréter des sit-in illimités à partir de ce jeudi 22 septembre », a déclaré le président de la société civile de Rutshuru, Jean-Claude Bambaze.
« Nous venons de demander la suspension de la perception et paiement de toutes les taxes et de tous les impôts sur le territoire de Rutshuru. C’est nous qui payons ces impôts, nous la population de Rutshuru. Et du moment que nous sommes dans l’insécurité, nous ne vivons pas normalement, il n’y a pas de raison de payer les impôts pendant que nous sommes dans les difficultés », a poursuivi le président de la société civile de Rutshuru.
Pendant ce temps, la population déplacée souffre dans les milieux de refuge.
Pour Jean Claude Bambaze interrogé par nos confrères de la Radio Okapi, des milliers d’habitants déplacés vivent dans des conditions inhumaines dans plusieurs sites, privant leurs enfants de poursuivre leurs études. De plus, ils n’ont accès ni aux soins de santé ni aux services sociaux.
Les rebelles du M23 occupent depuis plus de 3 mois la cité de Bunagana et ses environs. Ils y ont installé une administration parallèle et ont instauré notamment des travaux communautaires forcés en plus du couvre-feu à 19 heures locales sans compter d’autres restrictions comme l’identification du bétail.
Cette occupation a engendré d’énormes conséquences socio-économiques pour la population de Rutshuru. Une situation inacceptable, déplore la société civile.
Crispin kakule