La vérité des urnes était au centre du débat entre l’épiscopat congolais et la Commission électorale nationale indépendante (CENI), vendredi 11 janvier 2019, au Conseil de sécurité de l’ONU. Ceci intervient quelques jours après la publication des résultats provisoires de l’élection de Félix Tshisekedi Président de la République démocratique du Congo. La CENCO a appelé le Conseil de sécurité à s’impliquer pour que la CENI publie les procès verbaux des différents bureaux.
En effet, les évêques catholiques contestent les chiffres publiés par la centrale électorale, estimant qu’il se dresse un écart par rapport à ce que les observateurs de la CENCO ont rapporté.
Du côté de la centrale électorale, le travail est désormais clos. Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale nationale indépendante, a demandé à la communauté internationale de soutenir le nouveau Chef de l’Etat. “...il est temps pour les nouvelles autorités d’être soutenues par la communauté internationale” a lâché le patron de la CENI en République démocratique du Congo.
Alors que l’église catholique dit avoir déployé 4.000.000 observateurs sur le territoire national, la CENI, elle, affirme n’avoir accrédités que près de 27 mille.
Au niveau interne, des voix exigent à la CENCO de livrer ces données mais sans succès. Ce qui fait croire que l’église, elle-même, n’est pas rassurée de la véracité de ses chiffres.
Entre-temps, la candidat Martin Fayulu, prétendant avoir gagné l’élection présidentielle s’appuyant sur la déclaration de la CENCO, a annoncé qu’il déposerait son recours à la Cour Constitutionnelle ce samedi 12 janvier.
Pour rappel, la CENI a proclamé l’opposant Félix Tshisekedi, Président élu, le 09 janvier, pour succéder à Joseph Kabila Kabange.
Anne-Marie Kube.