Ce projet, s’il se concrétise, pourrait transformer profondément l’économie congolaise. En reliant les régions riches en ressources naturelles — comme le Grand Katanga, pôle minier stratégique — aux zones agricoles du Kasaï et du Bandundu, puis à la capitale Kinshasa et au futur port en eau profonde de Banana, la RDC se doterait d’un corridor logistique capable de stimuler le commerce intérieur et extérieur.
Un rêve réaliste ?
Le président Tshisekedi ne cache pas que ce projet est encore à l’état de rêve, mais il s’inscrit dans une dynamique plus large de redressement des infrastructures. Il s’agit aussi d’un geste fort en faveur de l’intégration nationale, dans un pays vaste où les distances et l’enclavement freinent la cohésion et le développement.
La réalisation de cette vision nécessitera des investissements massifs, des partenariats publics-privés, et une volonté politique durable. Elle implique également la réhabilitation et l’extension des voies ferrées existantes, pour certaines à l’abandon depuis des décennies.
Un levier pour le développement régional
Au-delà de l’aspect symbolique, ce réseau ferroviaire représenterait un levier de développement régional sans précédent. Le désenclavement du Kasaï, par exemple, permettrait de mieux valoriser son potentiel agricole, tandis que l’exportation des minerais du Katanga deviendrait plus fluide grâce à un accès direct à un port en eau profonde, qui fait encore défaut au pays.
Le projet du port de Banana, soutenu par les autorités, constitue d’ailleurs une pierre angulaire de cette ambition ferroviaire. Son développement pourrait faire de la RDC une véritable plaque tournante du commerce en Afrique centrale.
Conclusion
La déclaration de Félix Tshisekedi est plus qu’un simple vœu pieux. Elle traduit une prise de conscience de l’urgence d’investir dans les infrastructures de transport pour stimuler le développement national. Reste à savoir si ce rêve pourra se transformer en réalité dans les années à venir.