Soutien, grèves, reprise des cours, réunions, déclarations, tel est l’imbroglio qui sévit dans plusieurs écoles conventionnées en province du Sud-Kivu depuis la rentrée scolaire 2019-2020 sur fond d’une crise due à gratuité décrétée par le Président Félix Tshisekedi sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo.
Pour les parents d’élèves, c’est un salut que le joug qui pesait injustement sur leurs épaules soit repris par le gouvernement, responsable de l’éducation des enfants. Pour les enseignants, faisant partie des parents eux aussi, il n’en est pas question : le gouvernement doit payer à tous les enseignants un salaire décent pour qui lui permet de réponde aux multiples besoins de sa famille à l’instar d’autres agents de l’Etat.
Malgré les démarches en cours entre la Tripartite (syndicats des enseignants, associations des parents et gouvernement provincial du Sud-Kivu) les enseignants du SYNECATH et du SYNEP ont simplement boycotté le chemin de lécole malgré les résolutions issues de la rencontre du 06 janvier dernier, les appelant à leur devoir en attendant le rapport qui sera présenté, vendredi 10 janvier, par une commission sur la situation des NU et NP. Dans une déclaration, ils conditionnent la reprise des cours par les résultats que ladite présentera.
« Nous soutenons à 100% les démarches syndicales mais les enseignants conviennent de ne reprendre le chemin de l’école que lorsqu’ils auront les résultats issus de la commission de négociation qui leur seront communiqués ce vendredi 10 janvier 2020 », soulignent-ils.
Ils restent catégoriques sur cette position jusqu’à ce que la situation de leurs collègues NP et NU soit décantée sinon, les portes resteront fermées.
Les parents qui se frottaient déjà les mains depuis septembre, c’est un regret de leur part.
« Ça sent mal ! Le gouvernement doit nous épargner cette fois les querelles avec les enseignants ! Nous avons beaucoup souffert pour scolariser les enfants et nous savons que la prime est désormais enterrée. A l’Etat congolais de répondre à ses obligations et nous épargner une année blanche », prévient Consolate Mabingu, parent délève de l’EP Mapendo dans la commune de Kadutu.
Pour d’autres parents, « le risque d’une année blanche est à la porte. Et c’est une honte pour le gouvernement ». Si, la province gère actuellement cette question comme autrefois alors que les enseignants tiennent mordicus, les enfants risquent de passer l’année dans cette aventure de mauvais goût.
Les parents demandent à l’Etat congolais de reconnaitre et payer ces enseignants appelés Nouvelles unités pour se rassurer que la gratuité est effective sur toute létendue de la RDC.
Patrick Kambale