Eboulements, incendies, inondations, mort d’hommes,…voici, désormais, le pain quotidien des habitants de Bukavu ; chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Et pour cause, selon les arguments des certains services étatiques, les constructions anarchiques au mépris des normes urbanistiques dans cette ville à forte démographie avoisinant aujourd’hui un millions d’habitants. La société civile urbaine de Bukavu qui se lance dans la recherche de solutions s’en prend aux services spécialisés du gouvernement provincial dont la protection civile.
Selon le président urbain de la société civile, Me Zozo Sakali, les agents engagés au sein de la protection civile passent leur temps à parler politique que travailler.
« La protection civile en voie de passer pour le service le plus inutile de la province. Ce service du gouvernement provincial du Sud-Kivu brille par l’incapacité notoire à réfléchir sur des solutions durables en vue de lutter contre les incendies et éboulements qui ravagent tous sur leurs passages », regrette cet acteur de la société civile.
Aux regard des bilans déjà enregistrés et pour prévenir le pire, cette structure citoyenne interpelle la protection civile à rechercher des solutions durables.
« En lieu et place de protéger les civiles, celui-ci passe son temps aux débats politiques pour prendre la défense des services vendeurs anarchiques des sites dangereux dans nos avenues. […] Devant un tableau sombre peint des maisons qui s’écroulent, des corps sans vie ramassés çà et là, des murs et bâtiments endommagés, des routes fissurées, lac pollué, des incendies à répétition, …le service de la protection civile devrait rendre public un plan opérationnel pour une solution durable plutôt que de rester à se plaindre en avançant des arguments irresponsables », ajoute-t-il.
A l’en croire, le langage au sein de ce service est du genre à décourager et n’apporterait aucune solution au problème. « la construction anarchique serait à la base, la population doit évacuer le site, tout le monde doit se mettre à la prière, formez un comité des sinistrés… ».
Zozo invite le gouvernement à plus de responsabilité.
« Vous avez une responsabilité ! On ne restera pas tous les jours à venir avec des bilans. Soyez sérieux dans l’accompagnement de vos attributions. Il s’agit des vies humaines », prévient-il.
Déjà au mois de mars, rassure-t-il, la société civile projette une conférence sur l’état de lieu de la ville de Bukavu. Cette activité sera tenue dans la capitale à Kinshasa au cours de laquelle un plaidoyer sera mené en vue de valorisation de Kasha, de l’érection de Panzi, Mbiza, Mushweshwe et Mudusa en communes afin d’obtenir l’élargissement de la ville de Bukavu dans les jours qui viennent.
Jean-Marie M