Le gouvernement congolais est ferme. « Il n’y aura aucune négociation avec le mouvement du 23 Mars ». Au cours d’un briefing conjoint avec son collègue de la communication et des médias tenu le lundi 06 juin, le vice-premier ministre, ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula a rappelé que conformément à la décision du Conseil Supérieur de la Défense, le M23 est un mouvement terroriste qu’il faut combattre jusqu’à son dernier retranchement.
« Avec le M23, je crois que le conseil supérieur de la défense a pris une décision… C’est un mouvement terroriste, il n’y aura pas de négociation, là c’est clair. Il faut combattre le M23, et l’accord de paix, disons, le processus de paix de Nairobi dans son volet politique termine en disant que les mouvements, les groupes armés qui n’entrent pas dans la dynamique de paix, qu’ils ne prennent pas la main tendue du Chef de l’État, la force d’intervention de la communauté va les écraser, neutraliser. On ne négocie pas avec le M23 et croyez moi, c’est ça la vérité, ce qui a été décidé à Nairobi », a indiqué Christophe Lutundula.
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Par ailleurs, le Chef de la diplomatie congolaise a réitéré sa position soutenue notamment lors du sommet des Chefs d’Etat à Malabo et au Conseil de Sécurité de l’ONU sur l’appui du Rwanda au M23. À ces sujet, il a laissé entendre que les discussions seront engagées avec le Rwanda qui soutient le M23 déjà défait complètement en 2013, pour déstabiliser la RDC.
Dans cette optique, il a indiqué que le président a tendu la main avec une offre de paix parce que « gouverner ce n’est pas toujours sanctionné avec la dernière énergie ou fermement mais pas sanctionner pour anéantir ».
« Le Chef de l’État a, à dispositions, comme des bons et mauvais avec pour mission de convertir les mauvais en bons. Les négociations, aujourd’hui, c’est avec ceux qui soutiennent le M23, et nous avons eu à le démontrer de manière péremptoire. Ils ont attaqué aujourd’hui et les FARDC ont répondu c’est-à-dire qu’on a utilisé aussi la même arme comme on dit lorsque le fou te poursuit bien-sûr tu ne vas pas te retourner le poursuivre mais à un moment donné, il faut lui démontrer qu’il y a plus fou que lui, donc nous négocions avec celui qui est allé exhumer le M23 pour en faire un virus qui veut faire dérailler le processus de Nairobi », a-t-il martelé.
Il sied rappeler que l’Etat congolais notamment par son président, Félix Tshisekedi accuse le Rwanda d’avoir soutenu le M23 pour agresser la RDC.
Selon le chef de l’Etat, le M23 défait complètement en 2013 et dont l’arsenal militaire avait été confisqué a été réarmé sans doute par le Rwanda.
« J’en veux pour preuve le simple fait qu’en 2013, les mêmes M23 avaient été totalement défaits et leur arsenal confisqué. Si aujourd’hui ils ont repris du poil de la bête, ça veut dire qu’ils sont partis de quelque part ; puis armés par quelque part », a affirmé Félix Tshisekedi lors de sa mission officielle à Oyo, au Congo Brazzaville.
De son côté, le Rwanda sur la défensive, a toujours réfuté ces accusations. Pour Kigali, le M23 est un problème intra-congolais qui n’a rien avec le Rwanda.
Valentin Maheshe