A quelques jours de la tenue des élections présidentielle et législatives en République démocratique du Congo, plusieurs candidats sont en difficultés de battre campagne faute des moyens. Les femmes candidates n’étant pas épargnées. Fidélie Rugendabanga Badesire, candidate à la députation provinciale dans la circonscription électorale ville de Bukavu déplore le comportement de certains électeurs qui se laissent, jusqu’à ce jour, emporter par des t-shirt, chapeaux et autre moyen par des candidats « nantis ».
La plupart des électeurs présents au meeting, selon Fidélie, ne viennent pas pour écouter le message pour le changement mais viennent pour exiger de l’argent ; ce qui est frustrant.
« Pendant que nous nous entretenons avec le public, plusieurs personnes attendent que vous atterrissiez par un mot : Je vous ai amené l’argent, je vous ai amené à boire, je vous amène ceci ou je vais vous donner cela et, c’est un défi majeur qui déçoit les candidates », déplore-t-elle.
Engagée pour apporter un changement social et surtout, déterminée pour la cause de la femme, Fidélie pense que les dons en campagne ne devraient pas désorienter la conscience et la décision de l’électeur. Elle appelle sa base à voter utile pour un avenir meilleur.
« Nous voulons un changement mais sont moins nombreux qui comprennent que même sans pagnes, sans t-shirts, sans chapeaux ou argent, on peut être élu. A nos électeurs, je demande de ne pas compter sur l’argent de transport ou autre chose qu’on leur distribue. Puisque, ce qui compte, ce n’est pas ce qu’on donne en campagne mais plutôt ce que l’on va aller faire en faveur de la population. Il faut voter utile, réfléchir sur l’avenir », interpelle-t-elle.
Cette forme de corruption n’ayant pour objet que de désorienter la conscience de l’électeur, selon la future députée, tire son origine de la première échéance électorale en RDC. Malheureusement, cette façon de faire devrait disparaitre pour permettre une élection responsable de la part du souverain primaire.
« Nous sommes exposées à une forme d’insécurité. Après la campagne, si les moyens que nous avons ne suffisent pas pour tout le monde, certains cherchent à nous ravir même le sac à main (…) ce qui n’est pas normal. Ce comportement hérité depuis 2006 ne devrait pas continuer jusqu’à ce jour. Je demande à mes électeurs de voter pour Fidélie Rugendabanga numéro 161 qui, une fois à l’hémicycle, je vais plaider pour l’amélioration du social et pour la cause de la femme. Vous ne serez pas déçu », jure-t-elle.
Fidélie Rugendabanga Badesire se dit « proche et sensible aux besoins de la société ».
Patrick Kambale