L’évêque du diocèse catholique de Mahagi, Monseigneur Sosthène Ayikuli, a dénoncé le week end dernier l’intensification de violences armées dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi dans la province de l’Ituri.
Lors d’un point de presse tenu à Mahagi-centre, Monseigneur Sosthène Ayikuli a clairement indiqué que, l’État de siège qui avait suscité l’espoir pour le rétablissement de la paix en Ituri commence à céder la place à la révolte.
« L’État de siège qui était décrété depuis plus de cinq mois, avait pour objectif principal d’éradiquer les forces négatives, qui endeuillent les populations civiles qui sont sans moyen de défense. L’avènement de cet état de siège avait suscité tant d’espoirs. Le nombre des morts enregistré en cette période et l’insécurité de plus en plus grandissante cèdent la place au désespoir, à la révolte, aux aveux, qui risquent d’engendrer la dangereuse tentation d’auto-défense. Dans ce cas, il devient même difficile de compter sur la collaboration de la population », souligne Sosthene Ayikuli
Celui-ci recommande le renforcement des effectifs militaires et l’amélioration de leurs conditions.
« Au gouvernement, je recommande d’affecter un effectif conséquent des éléments FARDC engagées sur le terrain et de doter l’armée des moyens logistiques conséquents et donner aux militaires leur solde décente et juste pour permettre d’anticiper au lieu de posticiper. De traquer au lieu de réagir. Si ces conditions ne sont pas réunies, je crois que, l’État de siège accouchera d’une souris », révèle-t-il.
Aimé Kulimushi