Le dernier cessez-le-feu immédiat et inconditionnel avait été convenu le 19 mars entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame lors d’une rencontre à Doha, au Qatar.
Quatre jours plus tôt, le 15 mars 2025, Joao Lourenço, président de l’Angola, de l’Union africaine et médiateur dans le conflit de l’Est de la République Démocratique du Congo, avait lancé un appel similaire.
Celui-ci exigeait l’arrêt des combats, l’interdiction de toute action hostile contre la population civile et toute tentative de conquête de nouvelles positions dans la zone de conflit.
Cet appel s’inscrivait dans la perspective de négociations directes entre le gouvernement congolais et le M23, prévues le 18 mars à Luanda, mais annulées après le retrait des rebelles du processus.
Tous ces appels restent lettre morte. Malgré ces initiatives diplomatiques, les combats se poursuivent et les rebelles gagnent du terrain.
L’absence d’un engagement formel des parties au conflit, en particulier du M23/AFC, le manque de mesures coercitives en cas de violation et les difficultés de surveillance du respect des cessez-le-feu figureraient parmi les principales raisons de leur non-application, estiment plusieurs analystes.
De plus, à ce jour, le M23/AFC n’a jamais officiellement signé ni reconnu ces accords de cessez-le-feu, rendant leur mise en œuvre encore plus difficile.
Pourtant, ces violations répétées mettent à mal les efforts diplomatiques visant la désescalade de la crise dans l’Est de la RDC.