L’ex-député Zacharie Badiengila Alias connu sous le nom de Ne Muanda Nsemi, chef d’un mouvement politico-religieux dénommé Bundu dia Kongo (BDK), a subi un examen neuropsychiatrique au Centre neuro psycho pathologique de Kinshasa (CNPP) en date du 30 avril 2020. Ce test réalisé sur réquisition du Parquet général a abouti à une conclusion selon laquelle Ne Muanda Nsemi souffre d’un trouble mental sur fond de stress à répétition. Dans un document rendu public, les trois médecins ayant procédé à cet examen soulignent que le chef politico-religieux nécessite « une prise en charge en santé mentale et un soutien psychosocial ».
Ancien professeur de Chimie, Ne Muanda Nsemi s’était autoproclamé président de la RDC en date du 4 janvier dernier. Selon lui, il s’agissait d’un « coup d’État divin ». Dès lors, ses interventions ont été considérées comme attentat à la sûreté de l’Etat, incitation à la haine tribale, rébellion,…
Le 25 avril, le Chef de l’Etat congolais a ordonné son arrestation. Il a été conduit au CNPP pour examiner son état mental dans le but de l’assigner en justice au cas où son état s’avèrerait normal.
Les conclusions rapportées dans le document ci-dessus restent critiquées dans tous les sens. Pour certains analystes, le Chef politico-religieux a été lavé par ses médecins pour échapper à l’assignation en justice ; ce qui ne le met pas hors d’état de nuire à travers les manipulations de ses adeptes. Pour d’autres, l’Etat congolais ferait mieux de le garder en résidence surveillée au nom de la sécurité et de la quiétude.
Jean-Marie M