Environs 10 000 nouveaux déplacés ont été accueillis, jeudi 9 novembre 2023, dans le camp de Bulengo, à l’ouest de Goma, fuyant ainsi la reprise des hostilités dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu).
La directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale de l’OIM qui a visité ce camp ce vendredi, affirme qu’il est plus qu’urgent d’alerter le monde sur la misère indescriptible que traversent ces milliers des populations, non impliquées dans ce conflit.
Daniels Ugochi, directeur général adjoint de l’OIM en charge des opérations, souhaite que tout soit mis en œuvre pour que ces déplacés regagnent leurs milieux d’origine.
“Nous avons été dans les camps à Bulengo et Rusayo, nous avons remarqué qu’il y a plus de 10 milles nouveaux arrivants qui sont venus et qui nécessitent une assistance d’urgence. Avec d’autres organisations nous voyons comment faire une réponse urgente. Je retourne à Genève pour voir si nous pouvons avoir plus de financement afin de répondre aux besoins de ces personnes. Aussi, que toutes les personnes impliquées dans les négociations actuelles sachent que c’est vraiment important de se concentrer sur le maintien de la paix pour le développement au Congo”, a-t-elle dit.
Elle a également évoqué l’implication de cette organisation pour le rétablissement de la paix en RDC.
“L’organisation OIM est impliqué dans les travaux des stabilisations communautaires. Depuis la création du PDDRRCS nous accompagnons l’institution à travers le développement de sa stratégie nationale, aujourd’hui nous renforçons les capacités de cette institution dans les 4 provinces (Tanganyika, Nord et Sud-kivu et Ituri, Ndlr) en vue de réintégrer les ex-combattants et de retravailler sur une cohésion sociale entre différentes communautés. Donc,nous sommes impliqués dans le rétablissement de la paix en RDC “, a-t-elle ajouté.
Depuis la reprise des affrontements dans le territoire de Masisi et une partie du territoire de Nyiragongo, ce sont les nouveaux déplacés qui sont enregistrés dans les camps à Goma et ses environs.
Dans les camps de Kanyaruchinya pendant qu’on enregistre des nouveaux venus, les anciens vivent un calvaire depuis le début de la saison pluvieuse, leurs abris qui datent d’un an déjà ont été endommagés par le vent.