Des centaines de ménages des déplacés des territoires de Masisi et Nyiragongo (Nord-Kivu) vivent, depuis quelques jours, dans des conditions déplorables dans des sites autour de Goma.
Cependant, ces nouveaux déplacés n’ont ni abris, ni aide alimentaire, après avoir fui les combats récurrents entre les miliciens locaux et les rebelles du M23.
A Radio Okapi, Feza Namunganga, mère de 7 enfants a affirmé être venue de Kitshanga, territoire de Masisi dit vivre le calvaire dans le camp de Rusayo 2.
Portant ses deux bébés âgés d’environs 7 mois, l’un au dos et l’autre à la poitrine, cette femme déplacée affirme avoir fui les zones de combats.
« Nous avons réussi à nous sauver de justesse et à nous éloigner des zones de combats. Et nous sommes venus nous installer dans ce camp de Rusayo. J’ai 7 enfants, nous passons la nuit dehors et je ne sais pas si mon mari est mort ou s’il a réussi à fuir vers une autre direction », a-t-elle raconté.
Feza Namunganga a également exprimé des craintes pour la vie de ses deux jumeaux, exposés aux intempéries.
Elle a en outre recommandé aux autorités de de leur venir en aide car les familles d’accuil semble être débordées :
« Lorsque nous allons demander de l’aide auprès des familles autochtones, elles nous disent que les déplacés sont déjà très nombreux et qu’elles ne sont plus en mesure de nous aider. C’est pourquoi nous demandons aux autorités de penser à nous qui venons d’arriver. Qu’elles nous donnent à manger ».
Si l’ultime besoin de ces déplacés est le retour de la paix dans leurs zones d’origine, ils ont demandé de vivre dans des conditions acceptables en attendant.