L’objectif de cette manœuvre militaire serait clair : prendre le contrôle stratégique de la ville d’Uvira, située sur la rive nord-ouest du lac Tanganyika, à proximité de la frontière burundaise. Ce scénario inquiète fortement les autorités congolaises qui y voient une nouvelle étape dans ce qu’elles considèrent comme une tentative d’annexion progressive de territoires par le Rwanda, sous couvert du soutien au groupe rebelle M23.
« Le déploiement de troupes et de matériels lourds dans les hauts plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga ne laisse aucun doute sur les intentions de l’ennemi. Le Rwanda continue d’agir en toute impunité, violant notre souveraineté territoriale », a déclaré un haut responsable militaire congolais sous couvert d’anonymat.
Ce développement survient alors que les efforts diplomatiques régionaux, notamment ceux de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et de l’Union africaine, peinent à freiner l’escalade. Kinshasa appelle une fois de plus la communauté internationale à prendre des mesures fermes contre ce qu’elle qualifie d’« agression militaire planifiée et soutenue par Kigali ».
Des affrontements sporadiques ont déjà été rapportés dans les localités environnantes d’Uvira, provoquant de nouveaux déplacements de population. Plusieurs ONG humanitaires présentes dans la région tirent la sonnette d’alarme face à une situation qui risque de dégénérer en catastrophe humanitaire, si aucune mesure urgente n’est prise pour contenir la progression des forces hostiles.
Alors que le gouvernement congolais réaffirme sa volonté de défendre chaque parcelle de son territoire, les habitants du Sud-Kivu craignent le pire. Uvira, considérée comme un carrefour commercial et militaire stratégique, pourrait devenir le prochain théâtre d’un affrontement majeur dans ce conflit prolongé et de plus en plus internationalisé.




















































