Au moins 681 cas de violation des droits de l’Homme ont été commis en République démocratique du Congo au cours du mois de mars 2020. Dans un communiqué publié mercredi 06 mai, par le Bureau conjoint des Nations-Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), la totalité des violations est attribuée aux agents de l’Etat notamment les éléments de la Police nationale congolaise (PNC), les militaires (FARDC) et les agents de l’Agence nationale de renseignement (ANR).
« La totalité de ces violations est attribuable à des agents de l’Etat dont 62% à des agents de la PNC (26 violations), 33% à des militaires des FARDC (14 violations) et 5% à des agents de l’ANR (2 violations) », indique le communiqué.
Ces agents, note le BCNUDH, sont responsables des exécutions extrajudiciaires de plus ou moins 28 personnes dont 3 femmes et 1 enfant.
Comparativement au mois de février, les cas de violation et atteinte aux droits de l’homme ont légèrement augmenté au mois de mars suite à l’activisme des groupes armés.
« …le nombre de violations a légèrement augmenté par rapport au mois de février 2020 (238 violations). Cette augmentation s’explique par une croissance du nombre des atteintes commises par les groupes armés (+10%) dans les provinces affectées par les conflits. A l’instar du mois précédent, les groupes armés sont les principaux responsables avec 61% des atteintes documentées dans ces provinces, soit 392 atteintes ; dont les exécutions sommaires d’au moins 227 civils dont 37 femmes. Les agents de l’Etat ont commis 39% des violations dont les exécutions extrajudiciaires d’au moins 16 civils parmi lesquels 3 femmes », souligne le communiqué.
En ce qui est de l’espace démocratique, les agents de l’Etat et les groupes armés ne sont pas épargnés.
« Cette augmentation correspond à une répression accrue des agents de l’Etat et des groupes armés à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme dans les zones touchées par les conflits les violations et abus des droits de l’Homme. Les principaux auteurs présumés auteurs présumés de ces violations sont les agents de la PNC (48 violations), les soldats des FARDC sont responsables de 34 violations, une forte augmentation par rapport aux 11 violations enregistrées en février 2020 ; suivi des groupes armés qui ont commis 29 violations », souligne le BCNUDH.
D’après le Bureau conjoint des nations-unies aux droits de l’Homme, les cas de violations et atteintes aux droits de l’homme ont augmenté à hauteur de 6% par rapport au mois de février où seuls 642 cas avaient été documentés.
Patrick Kambale