Le Club “Mayi ya Rwindi pour le bien-être de tous ” a lancé lundi 2 août une pétition pour demander au gouvernement congolais d’interdire la fabrication locale et l’importation des boissons fortement alcoolisées sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo.
Cette structure dit avoir mené une campagne de sensibilisation d’un mois dans la région de Beni-Lubero à ce sujet.
A en croire Me Kambale, coordonnateur de cette structure, l’arrêté interministériel de 2007 interdisant l’importation de ces produits dans le territoire congolais a été contourné par les opérateurs économiques.
” Si ces boissons existent aujourd’hui c’est parce que peut être l’Etat n’est pas sérieux dans ses décisions. En 2007 deux ministres du gouvernement congolais, celui de l’économie et de l’Industrie, avaient signé un arrêté interministériel, qui interdisait effectivement la vente sur toute l’étendue de la République des boissons fortement alcoolisées emballées en sachet, mais nous avons constaté que sous la pression, les opérateurs économiques ont changé des tactiques et ont commencé à prendre les boissons, les mettre en bouteille et ce sont les mêmes produits qui circulent “, a-t-il expliqué.
Ces boissons, poursuit-il, sont à la base de la destruction des cerveaux et des troubles de comportement chez les jeunes congolais :
“Nous avons vu certains jeunes qui sont déjà déformés par ces boissons-là, d’autres ont déjà des troubles de comportement ”
Pour le coordonnateur du club Mayi ya Rwindi l’adaptation d’un acte juridique à la réalité du terrain doit être appliquée.
“C’est pourquoi nous demandons vraiment au nom du peuple d’abord, philosophie du Chef de l’Etat, que le Premier Ministre puisse écouter ce cri d’alarme des populations de Beni, de Butembo et de Lubero pour qu’on puisse interdire effectivement la fabrication de toutes ces boissons fortement alcoolisées et aussi interdire leur importation “, a-t-il plaidé.
Signalons que l’interdites de consommation, les boissons fortement alcoolisées coulent à flots dans plusieurs villes de la RDC. Elles proviennent de quelques distilleries nationales. Elles franchissent les mailles des frontières poreuses. Les habitants, surtout les jeunes, encourent des maladies psychiques et somatiques. Les médecins et éducateurs tirent les sonnettes d’alarme sans que les autorités congolaises ne puissent prendre des dispositions.
Crispin kakule