« Une manœuvre politique cynique »
Dans son communiqué, Ensemble pour la République juge illégitime la réquisition de la peine de mort prononcée par le ministère public contre Joseph Kabila :
« La réquisition de la peine de mort contre l’ancien Président Joseph Kabila par un ministère public aux ordres n’est pas une procédure judiciaire ; c’est une manœuvre politique cynique qui vise à réduire au silence un acteur majeur, à semer la terreur et à diviser un peuple déjà meurtri. »
Le parti dénonce ce qu’il qualifie de stratégie de la peur, destinée à intimider toute voix discordante et à renforcer le contrôle du pouvoir en place sur la vie politique nationale.
Les critiques visent directement le président Félix Tshisekedi, accusé de dérive autoritaire :
« Ensemble pour la République dénonce avec vigueur la dérive autoritaire du régime de Félix Tshisekedi. »
Selon Katumbi et ses partisans, le procès de Joseph Kabila ne s’inscrit pas dans une démarche d’État de droit, mais dans une logique de règlement de comptes politiques :
« Qu’on ne s’y trompe pas : cette instrumentalisation de la justice n’a rien à voir avec l’État de droit. C’est une arme de répression massive contre tous ceux qui refusent la pensée unique et qui osent s’opposer à un pouvoir illégitime et déconnecté du peuple. »
Une fracture politique de plus en plus visible
Cette sortie marque une nouvelle étape dans la polarisation du climat politique congolais. D’un côté, les partisans du pouvoir présentent le procès comme une quête de vérité et de justice sur le rôle de Joseph Kabila dans les violences et les collusions présumées avec la rébellion M23/AFC. De l’autre, l’opposition dénonce un simulacre de justice et une attaque ciblée contre un ancien chef de l’État pour des raisons purement politiques.
Cette confrontation révèle non seulement la fragilité des institutions congolaises, mais aussi la profondeur des rivalités entre acteurs politiques à l’approche de nouveaux enjeux électoraux. Elle ouvre un cycle de tensions qui pourrait peser lourdement sur la stabilité nationale dans les mois à venir.
le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement à la sortie d’Ensemble pour la République. Mais une chose est certaine : le procès Kabila dépasse désormais le cadre judiciaire et s’impose comme un champ de bataille politique au sommet de l’État.