Certains observateurs estiment que le développement de l’Afrique tout entier dépend de celui de la RD Congo, un géant et riche pays au cœur du continent qui tarde à se réveiller.
En 1960, l’année de son accession à l’indépendance, le Congo promettait mieux que plusieurs pays arabes et occidentaux. Curieux serait de savoir ce qui s’est réellement passé pour que le pays de Lumumba bloque et qu’est-ce qui doit être fait pour lui permettre de jouer son rôle de locomotive en Afrique subsaharienne.
A en croire Muhani Musa Fabrice, chercheur en sciences sociales ,l’histoire nous enseigne que la politique coloniale du “Paternalisme” mis en place par le colon Belge n’a pas facilité l’appropriation du volet économique par nos pères de l’indépendance.
Sous le leadership de Lumumba et Kasavumbu,le peuple croyait que seul l’indépendance politique était suffisante pour se frayer un chemin sur la longue voie du développement.
Le volet socio-économique était complètement ignoré par ces héritiers de l’indépendance qui se contentèrent d’assurer tant bien que mal les tâches politico- administratives pendant ce temps les anciens colons blancs continuèrent à s’occuper de la production,la transformation et l’agropastoral.
Ainsi ils réussiront à maintenir leur hégémonie sur les secteurs vitaux de la vie au Congo sachant bien que c’est plutôt l’économie et le social qui tiennent la politique et l ‘administration confiées ironiquement à nos grands parents.
Une décenie plutard , la zairianisation et la rétrocession viendront bouleverser les choses sous Mobutu, l’économie et le social dans les mains occidentales se veront céder aux zaïrois malheureusement dans la subjectivité et la précipitation.
Les conséquences vont immédiatement tombées,il yaura une mauvaise gestion du republica qui ira jusqu’au relâchement total de l’Etat.
Les graines de la corruption et le détournement seront semés peu à peu au sein de l’administration et dans les finances publiques ,ces pratiques ont atteint leurs apogées à nos jours.
QU’EST CE QUI DOIT ÊTRE FAIT…
Allons-y comprendre que depuis 1960 ,les acteurs politiques qui se sont succédés tombent dans le même piège .
Les intérêts politiques priment et viennent avant les intérêts socio-économiques, au fil des années, il n’existe pas au pays un plan d’encadrement de la population pendant que la démographie demeure galopante plus ou moins 100.000 000 d’habitants sur le territoire national.
La réalité au terrain c’est que les congolais se débrouillent dans une économie informelle ou l’Etat ne contrôle presque rien.
Entre temps, le pouvoir ne fait que du jour au jour perdre le monopole de la contrainte logique légitime sur sa population avec comme conséquences notamment les phénomènes “kouluna” à l ‘Ouest et la prolifération des groupes armés à l’Est.
Conscient de cette situation, nous croyons que le président de la république Félix Tshisekedi a travers son mandat mener un bon combat; d ‘abord pour faire la restauration de l’autorité de l ‘Etat, ensuite assurer l’ encadrement de la population et enfin garantir le développement durable .
Cependant ce combat n’est pas au Président de la république seul, il ne sera pas non plus abandonné à un gouvernement d’une soixantaine d’individus (les Warrios), il conviendrait plutôt de secouer toute les couches de la population active ,que chacun à son niveau apporte un coup de main pour faire décoller le pays.
Aujourd’hui, Il nous faut d’admettre que le système de gouvernance traditionnelle proposant une démarche des projets partant du sommet vers la base a fait preuve des limites.
Le temps est révolu d’attendre que les gouvernants viennent tout faire pour les gouvernés.
Ces derniers au niveau de la base doivent plutôt présenter directement aux gouvernants ce qu’il trouvent indispensable pour développer selon les opportunité qu’offrent leurs milieux respectifs ainsi obtenir le suivi et l’accompagnement de l’Etat.
Ce nouveau modèle de gouvernance salvatrice pour le peuple congolais est proposé à travers la mise en oeuvre effective et urgente du “Programme national d’encadrement socio-économique pour le développement de la RD Congo”.
C’est sous l’initiative d’un groupe des chercheurs congolais , en collaboration avec les clusters des organisations des jeunes oeuvrant pour la paix au pays et appuyés par certaines personnalités politiques qui soutiennent la vision du chef de l ‘Etat “le peuple d’abord” que ce programme est présenté comme un plaidoyer mené plus haut sommet de l’Etat càd au président de la République.
Les recherches effectuées sur le terrain démontent que la mise en œuvre de ce programme sera une réponse ponctuelle aux doléances de la population congolaise dans son entièreté et doit être retenu parmi les peu de voies claires et faciles à emprunter pour assurer le relèvement socio-économique du pays car il offre une possibilité pratique de pérenniser la création d’un minimum de 2000 emplois chaque année et dans chaque province orientés vers les secteurs vitaux de la production, la transformation, l’agriculture,la pêche et l’élevage.
Notons enfin qu’il est possible que la mise en oeuvre de ce programme soit effective sans faire appel aux investisseurs étrangers.
Éditorial de Muhani Musa Fabrice,
Chercheurs en sciences sociales.