« On parle d’application directe et décisive des groupes qui ont pu mettre la main sur de vastes étendues au Nord-Kivu, renforçant ainsi leurs positions dans la région. Jusqu’à 4000 hommes se trouvent en RDC. Des attaques ont été menées le 3 mai, visant un camp de déplacés », a-t-elle ajouté.
Le représentant de la France a condamné la violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC, appelant le Rwanda à cesser son soutien au M23 et à retirer ses forces du territoire congolais. Il a également demandé à la RDC de couper ses liens avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), tout en saluant la proposition d’un plan pour désarmer et démobiliser les combattants de ce groupe. « Il faut un règlement politique du conflit », a-t-il poursuivi, exprimant le soutien de la France aux efforts de l’Angola pour ramener les parties à la table des négociations.
De plus, le délégué français a salué le déploiement de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en RDC (SAMIRDC), prenant note des recommandations du Secrétaire général pour renforcer la coopération entre la MONUSCO et la SAMIRDC. « Nous présenterons prochainement un projet de texte à cette fin », a-t-il indiqué. Enfin, il a dénoncé les pressions exercées par le M23 sur la MONUSCO pour s’arroger le contrôle de certaines zones, affirmant que le Conseil de sécurité restera seul décisionnaire du désengagement de la Mission de l’ONU, en consultation étroite avec Kinshasa.
Le représentant du Royaume-Uni a appelé toutes les parties au conflit à respecter la trêve. Il a fermement condamné les attaques commises contre les travailleurs humanitaires, notamment celle de Butembo, qui a causé la mort de deux travailleurs humanitaires de l’ONG britannique Tearfund. « Mettre en danger la vie des civils en plaçant de l’artillerie lourde à proximité des camps de personnes déplacées est inacceptable », s’est-il indigné, jugeant également « inexcusable » de lancer des attaques sur des zones fortement peuplées de civils.