La cérémonie, qui s’est tenue à la cathédrale Saint-Joseph de Goma, a rassemblé des milliers de fidèles venus des différentes villes du Kivu, ainsi qu’une forte délégation ecclésiastique conduite par Mgr Willy Ngumbi, évêque de Goma. Plusieurs personnalités politiques, religieuses et traditionnelles ont également pris part à cet événement exceptionnel.
Vêtu sobrement, Marcellin Cishambo s’est mêlé aux fidèles et a assisté à toute la messe dans le silence et la prière. À l’issue de la célébration, il a brièvement salué la foule et exprimé sa profonde émotion devant l’héritage spirituel laissé par Bwana Chui Bin Kositi.
« Sa vie, son engagement et sa foi demeurent des repères pour notre peuple. Ce moment de communion dépasse nos différences politiques ou régionales. C’est un appel à la paix et à la réconciliation », a déclaré l’ancien gouverneur dans une brève interview accordée à la presse locale.
Une translation hautement symbolique
La translation — c’est-à-dire le transfert solennel des reliques du bienheureux — marque une étape majeure dans le processus de reconnaissance officielle de Bwana Chui Bin Kositi par l’Église catholique. Ce dernier, originaire du territoire de Kalehe (Sud-Kivu), est considéré par de nombreux fidèles comme un homme de foi et de miracles, ayant dédié sa vie au service des plus pauvres, à la réconciliation interethnique et à la prière.
Des chants, des danses traditionnelles et des lectures liturgiques ont rythmé la cérémonie, dans une ambiance mêlant ferveur spirituelle et identité culturelle congolaise.
Un rassemblement interprovincial
La présence de Marcellin Cishambo à Goma a également été perçue comme un geste d’ouverture et d’unité entre les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, souvent divisées par des tensions politiques ou sécuritaires.
Selon certaines sources proches de l’ancien gouverneur, sa participation à cette messe n’a pas de visée politique immédiate, mais s’inscrit dans une dynamique de réconciliation nationale et de valorisation du patrimoine spirituel congolais.
