Dans son message, lu par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, Kinshasa a remercié les États-Unis pour leur rôle de facilitateur et a rappelé les attentes de la RDC : « Cet accord ne doit pas être un simple texte de plus. Il s’agit d’un engagement solennel pour la paix, la fin du soutien aux groupes armés, le respect des frontières, et le retour de la stabilité dans l’Est de notre pays. »
Le communiqué insiste sur les éléments clés de l’accord :
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Le retrait immédiat et vérifiable de toutes les forces étrangères présentes illégalement sur le sol congolais.
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La fin du soutien présumé du Rwanda au groupe armé M23, désigné comme l’un des principaux responsables de l’insécurité dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
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L’ouverture d’un corridor humanitaire sécurisé pour permettre l’acheminement de l’aide aux populations déplacées.
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La relance de la coopération bilatérale sur les plans sécuritaire, économique et humanitaire, sous supervision internationale.
Kinshasa a aussi souligné qu’un comité de suivi composé de représentants de l’Union Africaine, de la SADC, des Nations Unies, et de Washington, sera mis en place « pour garantir l’application rigoureuse des engagements pris par les deux parties ».
Enfin, le président Félix Tshisekedi, qui a personnellement assisté à la signature, a affirmé dans le communiqué :
« Nous tendons une main de paix, mais nous restons vigilants. La RDC aspire à la paix, mais elle ne renoncera jamais à sa dignité ni à son intégrité territoriale. »
Cette signature est perçue comme un tournant décisif dans la crise entre Kinshasa et Kigali. Toutefois, de nombreux analystes estiment que seul le respect des engagements sur le terrain permettra de juger de la sincérité des deux parties.