Les réfugiés rwandais et burundais vivant dans la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, se plaignent des conditions de vie dans lesquelles ils se trouvent.
Ils l’ont fait savoir ce mardi 20 juin 2023, lors des activités commémoratives de la journée internationale du réfugié.
C’était dans la salle Aquarius, à Labotte, dans la commune d’Ibanda.
Pour le président urbain des réfugiés vivant à Bukavu, sous un son d’anonymat, ce dernier indique ce qui suit.
« Avant on trouvait de l’assistance, mais pour cette année 2023, vraiment il y a le problème. Tout a été réduit. Dans l’éducation, nous avons un grand problème. Avant, on nous donnait 30 dollars pour l’enfant, mais pour cette année, on nous a donné 10 dollars, pour les matériels scolaires. Pour la santé, moins la moitié sont affiliés à la mutuelle. Nous avons aussi des licenciés, mais le problème en est que pour trouver du travail, on exige la carte congolaise », souligne-t-il.
Et de poursuivre;
« Nous demandons au gouvernement de nous aider afin qu’il puisse nous comprendre, parce que nos enfants ont étudié ici. Alors, on se pose la question de savoir pourquoi on refuse de nous donner du travail. Nous avons un autre problème qui est sérieux. Le congolais peut aller acheter au Rwanda ou au Burundi, mais nous, nous n’avons pas l’autorisation d’y aller ? Nous demandons au gouvernement de nous aider pour alléger les conditions, afin qu’il puisse nous octroyer la carte de titre de voyage ».
Ce denier pense qu’en étant soit de la nationalité rwandaise ou burundaise, on peut se rendre dans le pays qui n’est pas le sien pour des activités génératrices de revenue, du fait que regrette-il, la non autorisation aux réfugiés de se rendre dans d’autres pays, cela n’avantage que les congolais.
Il est à noter qu’en se basant sur les statistiques de 2015, la province du Sud-Kivu regorge plus ou moins 41.000 réfugiés rwandais et plus de 20.000 réfugiés burundais.
Cette précision est d’Ernest Bwami, assistant de protection à la CNR/Bukavu.
Claude Musengero.