Cet appel a été lancé ce samedi 10 octobre 2020, lors de la commémoration du 14ème anniversaire de massacre de Kaniola et Ninja de 1996 à 2008.
Ici une gerbe de fleurs a été déposée sur la tombe des victimes par le Mwami ngweshe Pierre Ntatabayi Weza III, le ministre provincial d’intérieur, décentralisation et affaires coutumières Lwabandji Lwasi Ngabo, le curé de la paroisse de Kaniola et autres.
Dans son mot de circonstance, le coordonnateur de la Solidarité pour le Développement de Kaniola SODEKA, Juvénal Muhanzi Mufungizi, a fait savoir que cette activité c’est une occasion de se souvenir des êtres humains qui ont été lâchement et violement abattu à Kaniola et à Nindja.
Exigeant de même le rapport mapping II pour que les massacres de Kaniola soient aussi répertoriés comme tant d’autres en RD Congo.
« Après avoir vu tous ceux qui s’est passé dans le groupement de Kaniola, depuis 1996 jusqu’à 2008, le rapport mapping que nous avons lu n’a documenté que les données de 1993-2003, on a constaté que les données de Kaniola ne figurent pas dedans, raison pour laquelle nous demandons à ce que ces données soient inventoriées, identifiées et que ça figurent dedans. En réalité quand nous regardons très bien, que l’ONU puisse vraiment diligenter une autre enquête pour sortir le Rapport Mapping II, qui est une actualisation des données des massacres qui se sont perpétrés dans notre pays, la RD Congo », insiste Juvénal Mufungizi.
Pour le Mwami Ngweshe Ndatabaiyi Pierre Weza III, cette cérémonie était non seulement de rappeler à la population de Kaniola ces massacres mais plutôt à toute la chefferie de Ngweshe, car selon lui ce phénomène a endeuillée partout à Ngweshe depuis ce moment-là.
« C’est pourquoi, désormais, nous allons commémorer chaque année pour rappeler, parce qu’il faut d’accord pardonner mais il ne faut pas oublier ce qui s’est passé. Ainsi donc nous attendons que la justice soit faite et que les victimes soient indemnisées », souligne Ndatabaiyi Pierre Weza III, le Mwami de la chefferie de Ngweshe.
Ayant pris par commémoration, le ministre Provincial l’intérieur et affaires coutumières au Sud-Kivu, a souligné que ce qui s’est passé à Kaniola à l’époque est tout simplement indescriptible.
« Et même en étant refugier politique en Belgique, j’avais écris pour dénoncer ces massacres. Les témoignages des compatriotes qui ont survécus ces massacres et qui ont eu à nous dire ici ce qu’ils vécu m’ont laissé de marque et donc je tremble et je vous dis que mon espoir est que cela n’arrivera plus jamais. Je souhaite que cette commémoration se fasse régulièrement pour ne pas oublier ceque nos compatriotes ont vécus. Je souhaite que cette commémoration soit un point de départ d’une nouvelle heure qui va lancer le développement ce cette entité », indique Lwabandji Lwasi Ngabo.
Toutefois le ministre Provincial l’intérieur et affaires coutumières au Sud-Kivu, a souhaité également qu’il soit organisé une sorte du traitement de trauma (traitement du traumatisme), car selon lui la population de Kaniola est traumatisée, et mérité d’être traitée pour donner correctement au développement.
« Notre souhait que la justice soit faite, et il n’y a pas de justice sans qu’on condamne les auteurs », ajoute-il.
Signalons que le Groupement de Kaniola dans la chefferie de Ngweshe est situé à 65 Km de la ville de Bukavu et de 12 Km du territoire de Walungu.
La rédaction