Avec comme thème: “Bukavu, 60 ans après l’indépendance, quel bilan, quelle vision, quelle alternative et le rôle d’une jeunesse entreprenante”, Cette séance a réuni un monde juvénil qui est venu suivre l’évolution de sa ville de l’accès à l’Indépendance de la RDC.
Au cours de cette conférence, l’orateur du jour, Jean de Dieu Bahizire, a après avoir fait une comparaison entre l’ancienne ville de Bukavu de 1958 soit deux ans avant l’indépendance de la RDC à l’époque coloniale et l’actuelle ville, renseigné qu’au lieu que la ville se développe, elle s’apauvrit davantage.
A cette période, Bukavu avait une capacité d’accueil d’environs 53 833 habitants. Selon les statistiques de 2019 elle accueille aujourd’hui environs 2 millions d’habitants.
Devant différentes couches de jeunes, le pasteur Jean de Dieu, a indiqué que le milieu appelé à l’époque coloniale, Bukavu la verte, la belle, est devenue 60 ans après, Bukavu la poubelle, cela sous l’œil impuissant de la jeunesse qui est l’avenir de tout développement.
Selon ce dernier, la jeunesse Bukavienne ne cherche pas à développer le milieu plutot que de se livrer aux drogues et boissons fortement alcoolisées, au banditisme, vol, viol, vagabondage et autres maux qui existent et pour conséquence, la ville de Bukavu est entrain d’occuper la dernière place sur le plan du développement au pays.
Sur les 4 caractéristiques d’une ville, Bukavu ne remplit aucune parce qu’au niveau de la construction, les maisons sont mal construites et pour conséquence des éboulements qui tuent des personnes, des effondrements, incendies et autres catastrophes naturelles. Les sites recréatifs n’existent plus à Bukavu si ce n’est que de nom. Les infrastructures routières on en parle plus car elles sont quasi inexistantes, ces anti valeurs font de l’emploi un casse-tête à Bukavu, contrairement à l’époque coloniale où la ville remplissait toutes ces caractéristiques.
Selon notre source, la jeunesse devrait faire son moyen possible pour contribuer à la reconstruction de leur milieu pour que Bukavu recouvre son ancienne image.
Tout en appelant les jeunes à ne pas se laisser manipuler par les politiciens, il les a invité à s’intéresser de la politique et non la laisser aux vieux, car dans le cas contraire, les jeunes peuvent subir la rigueur et la volonté de ces vieux.
Pour accompagner la jeunesse à mieux faire développement de l’ancien Consternmansville, cet acteur de l’Union pour la Démocratie et le progrès social UDPS, a rappelé que plusieurs projets en faveur des jeunes sont en cours sous l’initiative du chef de l’État. C’est notamment l’électrification de la ville de Bukavu pour la construction du barrage ruzizi 3 qui pourra recruter plus de 7 000 jeunes pour les occupations.
Présent à cette conférence débat, le directeur de cabinet du ministre provincial de la communication et voies de transport, Apollinaire Bulindi, appelle les jeunes à ne pas être jeunes de courses pour des manifestations sans suite plutot que de travailler. Pour lui, si les jeunes manifesteraient, ils marcheraient pour dire non à l’insalubrité dans la ville, aux morcellement des parcelles et biens de la communauté et même les biens de l’État, reclamer le 40% de rétrocession qui va chaque mois à Kinshasa pour ne rien apporter à la province.
Étaient présents à cet échange, certains jeunes de l’UDPS, de l’AFDC-A, de l’UNC, des mouvements citoyens et plusieurs autres.
Claude Musengero