L’élection des sénateurs, c’est pour bientôt. La société civile du Sud-Kivu devance l’aurore pour s’attaquer contre toute tentative de la corruption des élus du peuple par les potentiels candidats sénateurs.
En effet, ces acteurs sociaux qui ont pris de l’ascendance dans l’éducation civique et électorale, soutenant jusqu’au bout l’initiative du renouvellement de la classe politique en RDCongo, restent convaincus que les nouveaux élus sont conscients de porter en eux la responsabilité du peuple qu’ils représentent.
D’après le président urbain de cette structure citoyenne, Maitre Zozo Sakali, les députés devraient s’éloigner du circuit de la corruption qui a émaillé les législatures précédentes mettant à remettant en cause la crédibilité et la confiance de certains élus qui, pourtant, avaient la confiance du peuple.
Le circuit de la corruption à l’hémicycle provincial passe à travers plusieurs voies pour acheter la conscience des élus.
« (1) l’identification des honorables députés, (2) recherche des numéros de contact, (3) appels nocturnes, (4) réunions dans des hôtels, (5) signature d’acte d’engagement, (6) dépôt de la cagnotte soit en banque ou dans les mains d’un mushamuka [Un notable, Ndlr] auprès de qui les honorables viendront retirer après victoire, (7)… », note avec regret, le président de la société civile de Bukavu.
Maitre Zozo rappelle les députés à faire preuve de mérite.
« Chers élus, vous êtes le fruit de la campagne du renouvellement et rajeunissement de la classe politique. Vous devez faire un effort pour prouver à vos électeurs que vous avez mérité et vous êtes capables de porter haut le flambeau du changement », exhorte-t-il.
Le mauvais choix à la Chambre basse du Parlement, selon Me Sakali, est un dénigrement de la population qui a élu pour un changement.
« Il n’y a donc pas une autre manière de cracher sur le peuple que de nous amener les refusés politiques au Sénat », prévient-il.
Notons que plusieurs politiciens qui ont échoué à la députation et faisant partie de ceux qui ont mal géré le pays depuis plusieurs années se pointent en première position pour, une fois de plus, tenter leur chance au Sénat.
Pour la société civile, les députés ne devront donc pas perdre de vue que la campagne CAP vers les élections pour le renouvellement et le rajeunissement de la classe politique se poursuit à tous les niveaux. Ainsi, sont-ils appelés à élire pour de nouvelles figures et des personnes qui méritent faute de quoi le pays pourrait stagner ou même régresser.
Jean-Marie Mulume